JeanLuc Lagarce, Juste la fin du monde Parcours associé : crise personnelle, crise familiale. La préparation des épreuves du bac de français. Le bac de Français regroupe une épreuve écrite de 4h et une épreuve orale de 50 minutes (coefficient 5 chacune). L'intégralité de votre programme de Français en Première vise à vous préparer à ces deux épreuves. Oublions
Sujet d'oral • Explication & entretien Lagarce, Juste la fin du monde, prologue 20 minutes 20 points 1. Lisez le texte à voix proposez-en une explication. Document Il s'agit du début de la pièce. Prologue Louis. – Plus tard, l'année d'après – j'allais mourir à mon tour – j'ai près de trente-quatre ans maintenant et c'est à cet âge que je mourrai, l'année d'après, de nombreux mois déjà que j'attendais à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir, de nombreux mois que j'attendais d'en avoir fini, l'année d'après, comme on ose bouger parfois, à peine, devant un danger extrême, imperceptiblement, sans vouloir faire de bruit ou commettre un geste trop violent qui réveillerait l'ennemi et vous détruirait aussitôt, l'année d'après, malgré tout, la peur, prenant ce risque et sans espoir jamais de survivre, malgré tout, l'année d'après, je décidai de retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces et faire le voyage, pour annoncer, lentement, avec soin, avec soin et précision – ce que je crois – lentement, calmement, d'une manière posée – et n'ai-je pas toujours été pour les autres et eux, tout précisément, n'ai-je pas toujours été un homme posé ?, pour annoncer, dire, seulement dire, ma mort prochaine et irrémédiable, l'annoncer moi-même, en être l'unique messager, […] Nous n'avons pas eu l'autorisation de reproduire les 9 lignes qui terminent le prologue. Vous pouvez retrouver le texte intégral de cette scène dans l'édition des Solitaires intempestifs 2016. Lagarce, Juste la fin du monde, Prologue, 1990. 2. question de grammaire. Analysez l'interrogation dans ce passage et n'ai-je pas toujours été pour les autres et eux, tout précisément, n'ai-je pas toujours été un homme posé ? » l. 26-27. Conseils 1. Le texte Faire une lecture expressive Ce prologue est une confession de Louis au public votre lecture doit faire sentir le caractère intime et sensible de ces aveux. Louis parle en homme lucide, qui sait qu'il va mourir il faut que vous fassiez entendre l'aspect tragique de la situation. Situer le texte, en dégager l'enjeu Dans ce prologue, Louis annonce sa détermination à revenir vers les siens pour leur annoncer sa mort prochaine. Demandez-vous en quoi ce texte exprime les tourments intérieurs du personnage. Montrez qu'il construit une attente Louis parviendra-t-il ou non à annoncer sa mort à sa famille ? 2. La question de grammaire Repérez les différentes marques de l'interrogation ponctuation, place des mots, intonation… et demandez-vous ce qu'elles signifient sur le plan syntaxique. Étudiez la portée pragmatique de cette interrogation quel sens a-t-elle dans le discours ? 1. L'explication de texte Introduction [Présenter le contexte] Le théâtre de Jean-Luc Lagarce interroge la difficulté à dire la vérité sur soi, mais aussi la complexité des relations familiales. [Situer le texte] Dans Juste la fin du monde, Louis revient dans sa famille après des années d'absence. Au début de l'œuvre, dans un prologue rappelant le théâtre antique, le personnage présente les raisons de ce retour l'annonce de sa mort prochaine. [En dégager l'enjeu] En quoi ce prologue montre-t-il les tourments intérieurs du personnage ? Explication au fil du texte Un personnage face à sa propre mort l. 1-14 Au seuil de la pièce, dans un monologue singulier, Louis se fait narrateur de sa propre vie il annonce le thème de la pièce un homme revient vers les siens pour leur annoncer sa mort prochaine et crée d'emblée un sentiment d'urgence temporelle il nous apprend que ses jours sont comptés. La parole s'inscrit dans un futur prophétique à travers l'entêtant leitmotiv Plus tard, l'année d'après ». Le jeu troublant des temps verbaux donne le sentiment que Louis, conscient de sa propre disparition, est suspendu entre la vie et la mort j'allais mourir », j'ai près de trente-quatre ans maintenant », je mourrai ». La parole est lancinante, répétitive ; le personnage ressasse cette attente solitaire. Le parallélisme insiste sur ses tourments existentiels j'attendais à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir, […] j'attendais d'en avoir fini » ; l'anaphore de nombreux mois » inscrit cette souffrance dans une longue durée indéterminée. Le personnage éprouve cependant le besoin physique de réagir à la mort qui vient, par une sorte de réflexe instinctif qu'exprime la subordonnée de comparaison comme on ose bouger parfois, / à peine / devant un danger extrême ». La décision du retour l. 15-27 Revenir vers les siens n'est pas chose aisée. La répétition de la formule concessive malgré tout » rythme l'expression de la détresse la peur, / prenant ce risque et sans espoir jamais de survivre ». Le personnage annonce son choix à travers le passé simple je décidai », qui semble constituer le verbe principal de l'unique longue phrase, aux nombreux détours, qui compose ce monologue. Il opère un retour vers sa famille, vers ses origines dans un moment de crise retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces et faire le voyage ». Le personnage insiste lourdement sur la manière dont il doit annoncer sa mort lentement, avec soin, avec soin et précision […] lentement, calmement, d'une manière posée ». L'interrogation rhétorique qui suit interroge le rapport entre qui l'on est et l'apparence que l'on donne pour sa famille, Louis est toujours apparu comme un homme posé ». Une annonce tragique et dérisoire l. 28-32 des points en + Comme dans les tragédies antiques où une divinité pouvait prononcer le prologue, Louis ressemble à Hermès, dieu messager chargé de guider les âmes des morts vers l'autre monde. L'objet de l'annonce est enfin prononcé comme une condamnation tragique ma mort prochaine et irrémédiable ». La parole revient avec insistance sur elle-même, comme s'il s'agissait pour Louis de se conforter dans une résolution difficile mais essentielle annoncer, / dire, / seulement dire ». Confronté à sa finitude, Louis trouve dans la maîtrise du discours un semblant de prise sur son existence il s'agit d'être l'unique messager » de sa mort. Ce besoin de s'affirmer une dernière fois, par fidélité à soi, perce à travers l'usage des pronoms de première personne l'annoncer moi-même ». Conclusion [Synthèse] Dans ce prologue, le personnage principal de la pièce expose au spectateur les raisons de sa décision de revenir près des siens. Ce faisant, il dévoile sa volonté de rester maître de sa propre destinée, ce qui est une manière de rester vivant jusqu'au bout alors que la vie lui échappe. [Ouverture] L'épilogue de la pièce constitue un écho tragique au prologue Louis y fera l'amer constat de son incapacité à révéler la vérité à sa famille, avec une voix d'outre-tombe Je meurs quelques mois plus tard ». 2. La question de grammaire et n'ai-je pas toujours été pour les autres et eux, tout précisément, n'ai-je pas toujours été un homme posé ? » Cette interrogation est directe, comme le montre le point d'interrogation final, ainsi que l'intonation ascendante à l'oral. Elle est de registre soutenu le sujet je est inversé par rapport à l'auxiliaire du verbe ai été. Elle est totale pas de mot interrogatif introducteur limitant la portée de la question. De forme négative, elle doit être interprétée comme une question rhétorique, qui implique le contraire de ce qu'exprime sa forme Louis affirme ainsi qu'il a toujours été pour les autres et eux […] un homme posé ». Des questions pour l'entretien Lors de l'entretien, vous devrez présenter une autre œuvre que vous avez lue au cours de l'année. L'examinateur introduira l'échange et peut vous poser des questions sous forme de relances. Les questions ci-dessous ont été conçues à titre d'exemples. 1 Sur votre dossier est mentionnée la lecture cursive d'une autre œuvre associée au parcours Crise personnelle, crise familiale » Le Retour au désert de Koltès. Pouvez-vous en résumer brièvement l'intrigue ? 2 Quelle est la place des enfants dans cette crise familiale ? 3 Quels points communs et quelles différences peut-on observer entre le retour de Mathilde et celui de Louis dans Juste la fin du monde ? Quelles conséquences ces retours ont-ils sur la famille ? 4 Expliquez les liens de cette pièce avec le thème du parcours.
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Les personnages de la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce Introduction Le mystère central de la pièce, c'est bien Louis… Pourquoi est-il parti, pourquoi est-il revenu, pourquoi est-il reparti sans annoncer sa maladie ? Chaque personnage détient une petite clé pour le comprendre les trajectoires personnelles s'inscrivent dans un groupe familial… Ensemble, ils pourront nous aider à compléter le puzzle… Si vous étudiez Juste la fin du Monde, j’ai réalisé toute une série de vidéos sur cette pièce, plusieurs explications linéaires et thématiques, que vous pouvez retrouver uniquement sur mon site www . mediaclasse . fr Suzanne Suzanne a 23 ans pendant que Louis en a 34 s'il est parti vers 17 ans, elle devait en avoir à peu près 6. Ses reproches ont du sens, mais elle ne sait pas grand-chose. Plus proche d'Antoine, elle connaît bien Catherine, elle est même devenue la marraine de leur garçon qui s'appelle Louis. Suzanne, bien sûr, est heureuse de retrouver son frère aîné. Antoine dit qu'elle veut avoir l'air » et qu'elle ressemble à un Épagneul ». L'épagneul, c'est un petit chien de chasse… Dans la comparaison, Louis serait alors un peu à la fois une proie et un maître retrouvé ? La première problématique de Suzanne, c'est le mouvement. On apprend qu'elle aimerait quitter la maison de sa mère. J'habite toujours ici avec elle. Je voudrais partir mais ce n'est guère possible … on doit se résigner. Partie 1, scène 3, Elle est très fière de posséder sa propre automobile, qui représente symboliquement une certaine liberté. Et en cela elle se rapproche un peu de Louis, mais aussi de son père Nous n'étions pas extrêmement riche, non, mais nous avions une voiture et je ne crois pas avoir jamais connu leur père sans une voiture. Partie 1, scène 4, Mais comme la mère refuse de conduire, Suzanne devient son chauffeur. Et les avions et les aéroports que Louis fréquente... Suzanne ne peut que les imaginer depuis la chambre où il a pris son envol, contrairement à elle C'est comme une sorte d'appartement [...] Il y a plus de confort qu'il n'y en a ici bas, non, pas ici-bas », ne te moque pas de moi, Partie 1, scène 3, Paradis perdu, paradis imaginaire ? Le reproche des cartes postales ressemble étrangement aux plaintes des humains devant le silence de Dieu Tu ne nous en donnes pas la preuve, tu ne nous en juges pas dignes. Et nous n'avons aucun droit de te reprocher ton absence. Partie 2, scène 3, La deuxième problématique de Suzanne, c'est que sa position de benjamine la rend en quelque sorte négligeable On ne m'écoute jamais [...] — Je ne sais pas pourquoi je me fatigue — Partie 2, scène 2, C'est comme une sorte de fatalité qui lui est imposée par la mère. Née tard, elle était enfant quand les garçons ne participaient plus aux sorties en famille. Ils allaient chacun de leur côté faire de la bicyclette, chacun pour soi, et nous seulement avec Suzanne cela ne valait plus la peine » Partie 1, scène 4, v. 129-131 On peut même se demander si elle ne tire pas un certain avantage de cette situation. Elle invite même Louis à prendre le relais du rituel rassurant qu'elle a avec Antoine SUZANNE. — En général, [...] à ce moment-là, Antoine me dit "ta gueule Suzanne." Partie 1, scène 7, Antoine décèle bien cet arrangement de Suzanne, qui d'une certaine manière, se sert de l’absence de Louis Tu voulais être malheureuse parce qu'il était loin mais ce n'est pas la raison, [...] tu ne peux pas le rendre responsable [...] c'est juste un arrangement. Intermède, scène 6, Catherine, c'est la femme d'Antoine, la belle-sœur de Louis. Dès les présentations, on perçoit son ambivalence timide mais bavarde, elle parle longuement de ses enfants, mais avec toutes sortes de précautions oratoires.. CATHERINE. — logique ce n'est pas un joli mot pour une chose à l'ordinaire heureuse et solennelle, le baptême des enfants Derrière cette attitude, on comprend vite qu'elle ne pourra pas aider elle parle plutôt de sujets convenus, en utilisant les mots des autres, des vérités générales CATHERINE. — On dit et je ne vais pas les contredire, qu'elle ressemble à Antoine. [...] Nous vous avions envoyé une photographie d'elle — elle est toute petite, toute menue, c'est un bébé, ces idioties ! — et sur la photographie, elle ne ressemble pas à Antoine [...] quand on est si petit on ne ressemble à rien. Partie 1, scène 2, Ensuite, en dehors de cette scène, elle reste en retrait, plutôt silencieuse, elle s’excuse beaucoup et ne prend pas d'initiatives LOUIS. — Vous ne dites rien, on ne vous entend pas. CATHERINE. — Pardon, non, je ne sais pas. Que voulez-vous que je dise ? Partie 1, scène 6, Troisième raison, plus mystérieuse Plusieurs fois, Suzanne suggère qu'elle ressemble à Louis elle raconte les histoires à la place d’Antoine, elle manie le langage. SUZANNE — Cette fille-là, [...] on la suppose fragile et démunie, [...] mais on se trompe, [...] elle sait choisir et décider, [...] Elle énonce bien. Partie 1, scène 7, Dernière raison qui nous confirme qu'elle ne va pas résoudre l'intrigue. Comme elle le dit elle-même, ce n'est pas son rôle. On peut y voir un clin d'œil du dramaturge au spectateur CATHERINE. — Moi, je ne compte pas et je ne rapporterai rien, je suis ainsi, ce n'est pas mon rôle ou pas comme ça, du moins, que je l'imagine. Partie 1, scène 6, La Mère La Mère, 61 ans, c'est le seul personnage sur scène dont on ne connaît pas le prénom elle a vécu le drame familial depuis le début, mais on devine rapidement qu'elle choisit ses souvenirs… J'avais oublié toutes ces autres années. Partie 1, scène 1, Ces autres années », ce sont celles qui ont suivi la mort de son mari, et le départ de Louis. Cet oubli est fondateur, parce qu'il fait des absents les figures les plus importantes. Antoine et Suzanne, à ses yeux, ne sont que les autres ». LA MÈRE. — Je suis ainsi, jamais je n'aurais pu imaginer [...] que la femme de mon autre fils ne connaisse pas mon fils. Partie 1, scène 1, Antoine n'aura donc jamais qu'une place de second. Louis est paisible », tandis que les autres sont brutaux ». Mais aucun de ces adjectif n'est vraiment mélioratif, écoutez LA MÈRE. — Ils sont brutaux, l'ont toujours été [...] et tu resteras calme comme tu appris à l'être par toi-même — ce n'est pas nous [...] qui t'avons appris cette façon si habile et détestable d'être paisible en toutes circonstances, je ne m'en souviens pas ou je ne suis pas responsable. Partie 1, scène 8, On voit bien ici comment l'oubli lui permet de nier ses responsabilités. Elle continue d’ailleurs de faire la même chose avec ses petits enfants, prévoyant leur destin LA MÈRE. — Le même caractère, le même sale mauvais caractère, ils sont les deux mêmes, pareils et obstinés. Comme il est là aujourd'hui, elle sera plus tard. Partie 1, scène 1, C'est peut-être ça qui explique le mieux ce personnage de la mère comme la Pythie antique, elle conduit chacun à son destin, sans s'en rendre compte... Même lorsqu'elle pense conjurer le sort, en réalité, elle le précipite. N'est-ce pas elle-même qui a convaincu Louis de tricher, de mentir ? LA MÈRE. — même si ce n'est pas vrai, un mensonge qu'est-ce que ça fait ? Juste une promesse qu'on fait en sachant par avance qu'on ne la tiendra pas. Partie 1, scène 8, Le frère cadet de Louis, Antoine, a 32 ans, marié avec Catherine, il a deux enfants, une fille de 8 ans, et un fils de 6 ans. Contrairement à Suzanne, on comprend rapidement que le lien avec son frère est rompu Tu te disais que tu devrais bien un jour revenir [...] Tu crois que c'est important pour moi ? Tu te trompes, ce n'est pas important pour moi, cela ne peut plus l'être. Partie 1, scène 11, En racontant leur enfance, Antoine dénonce le chantage affectif de Louis, qui aura provoqué trois choses. D'abord, l’intériorisation j'étais convaincu que tu manquais d'amour ». Ensuite, la culpabilité coupable de n'y croire pas en silence ». Et enfin, ce qu'il appelle céder », devenir raisonnable », l’oubli de soi. ANTOINE. — Je cédais, je t'abandonnais des parts entières, je devais me montrer, le mot qu'on me répète, je devais me montrer raisonnable ». Partie 2, scène 3, Leurs bagarres d'enfant représentent bien cette relation, où la force d'Antoine lui est retournée en silence accusateur ANTOINE. — j'y pense juste à l'instant, ça me vient en tête celui-là se laissait battre, perdait en faisant exprès et se donnait le beau rôle. Partie 2, scène 2, Et finalement, cette absence de Louis, n'est-ce pas justement la même stratégie ? Une défaite, une fuite, tournées en silence accusateur ultime ? Et [...] lorsque tu nous abandonnas, je ne sais plus quel mot définitif tu nous jetas à la tête, je dus encore être le responsable. Partie 1,scène 3, 154-158 Être raisonnable est donc devenu être responsable » qui a d’ailleurs un double sens être coupable, mais aussi, prendre des responsabilités. La mort du père et le départ de Louis ont implicitement reporté sur Antoine un poids que la mère semble ne pas comprendre LA MÈRE. — autre idée qui lui tient à cœur et qu'il répète, ne plus rien devoir. À qui, à quoi ? Je ne sais pas, c'est une phrase qu'il dit parfois. Partie 1, scène 8, Pour Antoine, le départ de Louis est surtout une lâcheté. Lui au contraire, Antoine, met un point d'honneur à être là, ou en tout cas à rester à portée de main comme il dit ANTOINE. — Vous me retrouvez toujours, jamais perdu bien longtemps, [...] On peut me mettre la main dessus. Intermède, scène 8, Et c'est certainement cette attitude que Suzanne décrit comme un petit arrangement » contrairement à Louis, qui a le droit de partir, Antoine préfère donner l'exemple. ANTOINE. — Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu'ils veulent entendre, Mais souvent, tu ne sais pas, je me taisais pour donner l'exemple. Partie 1, scène 11, p102. Et en effet, contrairement à Louis, qui est écrivain, Antoine n'est pas dans les mots, il travaille dans une usine d'outillage, il se méfie des histoires Des histoires et rien d'autre. [...] Tu m'as vu et tu ne sais pas comment m'attraper, comment me prendre » - vous dites toujours ça, [...] c'est une méthode, c'est juste une technique pour noyer les animaux Partie 1, scène 11, Antoine est donc exactement comme le spectateur réticent, dans l'ère du soupçon, très utile au dramaturge pour mettre en cause l'illusion théâtrale et le personnage tragique ANTOINE. — Des histoires. [...] Et moi, [...] je ne saurai jamais ce qui est vrai et ce qui est faux, la part du mensonge. Partie 1, scène 11, Louis a 34 ans. Dans la pièce, c'est le seul à avoir de vrais monologues, qui nous donnent accès à ses pensées, un peu comme la focalisation interne dans le roman. Mais on est au théâtre… Et donc se pose la question de savoir à quel point Louis ignore le public… Trahit-il ses pensées, ou bien choisit-il ce qu'il nous révèle ? Et c’est bien là le cœur de la pièce le jugement de Louis. Est-ce que ses intentions sont pures ? Pourquoi est-il parti, revenu, reparti sans rien dire ? Est-ce par courage lâcheté, tendresse, culpabilité, égoïsme ? D'abord, force est de constater qu'il ne montre pas de signes d'affection. Suzanne est la plus sensible à ces défauts son propre frère, il ne l'embrasse pas. ». Dans l'épisode des cartes postales, elle démontre bien leur côté impersonnel. Et cette indifférence se confirme par de petits indices. Louis se trompe et appelle ses neveux filleuls »… Il ne connaît rien du métier d'Antoine, ou encore dans l'épilogue, il choisit symboliquement d'éviter les méandres de la route il préfère ne croiser personne. C'est un personnage avant tout solitaire. Mais en plus, on pourrait dire qu'il tire un intérêt du fait d'être lointain cela le rend désirable, comme le dit Antoine. Il reste le centre de l'attention. Suzanne dit qu'on peut le qualifier d'homme habile, "plein d'une certaine habileté" » On peut donc se demander à quel point c’est intentionnel. Il y a d'abord les petits reproches détournés, comme lorsqu’il accuse son frère d’être, non pas méchant, mais déplaisant. Autre exemple, au moment de son départ, il utilise l'expression joindre l'utile à l'agréable ». N'est-ce pas pour mieux piéger Antoine ? ANTOINE. — C'est cela, voilà, exactement, comment est-ce qu'on dit ? d'une pierre deux coups ». SUZANNE — Ce que tu peux être désagréable, [...] ce n'est pas imaginable. Partie 2, scène 2, On peut penser que c'est juste une expression malheureuse, mais Louis a déjà déclaré lui-même son intention LOUIS. — Il semble vouloir me faire déguerpir[...]. Il ne me retient pas, et sans le lui dire, j'ose l'en accuser. Et pourtant, on peut quand même se demander si Louis ne s'accuse pas un peu trop lui-même, par culpabilité, par haine de soi ? Il compare ses abandons à des meurtres Je vous tue les uns après les autres, vous ne le savez pas et je suis l'unique survivant, je mourrai le dernier. Partie 1, scène 10, Donc dans un deuxième temps, on peut essayer de lui trouver des circonstances atténuantes. La première chose qui suscite notre empathie, c'est sa maladie, la mort prochaine. C'est un personnage en pleine crise existentielle Comme l'Étranger de Camus, condamné à mort, il se confronte à l'absurdité de la vie Je suis un étranger. Je me protège. [...] Je ne crois en rien [...] Ce à quoi bon » rabatteur de la Mort — elle m'avait enfin retrouvé sans m'avoir cherché. Partie 1, scène 10, Deuxième circonstance atténuante la mort de son père quand il était adolescent. Ce n’est pas explicite, mais ça pourrait bien expliquer cette conviction qu'un jour ou l'autre on ne l'aime plus ». Il préfère donc abandonner les autres plutôt que d’être lui-même abandonné On les observe et on ne les aime pas beaucoup, les aimer trop rendrait triste et amer et ce ne doit pas être la règle. Partie 1, scène 10, Et comme conséquence de la mort du père, aussi, l’importance que prend son rôle de frère aîné. On le découvre dès la première scène, c'est une tradition familiale le premier héritier mâle prend le prénom du père. En partant, Louis reporte ce poids sur son frère cadet. Dernier élément qui joue un rôle dans ce schéma l'homosexualité supposée de Louis, qui est plus explicite dans le film de Xavier Dolan. On devine que cela bouleverse l'ordre traditionnel, la continuité de la lignée. Dans la pièce, on peut trouver plusieurs indices de cette homosexualité supposée Catherine insiste sur l'idée que Louis n'aura pas d'enfants, et Antoine fait aussi allusion aux hommes et aux femmes avec lesquels du dois vivre depuis que tu nous as quittés. » Louis le dit lui-même la pire des choses serait que je sois amoureux » ce qui laisse entendre que sa famille ne l'accepterait probablement pas. Alors, innocent, coupable Louis ? Et si ce procès qu'on lui fait constamment, c'était au fond celui du Héros tragique ? Plusieurs fois, on constate que la mort et le mystère qui planent sur lui suscitent la terreur et la pitié, et c'est cela qui le rend si fascinant La Mort prochaine et moi nous sommes élégants et désinvoltes … nous pourrions les séduire. Partie 1, scène 10, Plusieurs fois, ce rôle de l'homme malheureux ou faussement fragile est comparé à une tricherie, ou à un masque, qui cache la réalité intérieure du personnage. Tout ton soi-disant malheur n'est qu'une façon [...] que tu as et que tu as toujours eue de tricher, [...] d'être là devant les autres et de ne pas les laisser entrer. C'est ta manière à toi, ton allure, le malheur sur le visage comme d'autres un air de crétinerie satisfaite, tu as choisi ça et cela t'a servi et tu l'as conservé. Partie 2, scène 11, Personnage de tragédie, mais aussi personnage de comédie, Louis tient du Misanthrope, rêvant d’exil. Et il tient aussi Tartuffe incarnant la bonté même, il triche flatte ses ennemis pour mieux paraître inoffensif… Et enfin, peut-être, malade imaginaire qu'est-ce qui nous prouve qu'il est vraiment mourant, qu'il est vraiment mort ? La comédie menace sans cesse le sérieux de la tragédie. Mais Louis déborde parfois son rôle d'acteur pour devenir metteur en scène ou même écrivain, puisque c'est son métier. Par exemple, il rêve d'écrire les tirades des autres On voudrait commander, régir, profiter médiocrement de leur désarroi et les mener encore un peu. On voudrait [...] leur faire dire des bêtises définitives. Partie 1, scène 10, Mais une chose distingue bien Louis de Lagarce lui-même au fond, il n’écrit pas, et on pourrait même dire, il ne crie pas. Et si les pièces de Lagarce étaient justement ce cri poussé ? Je devrais pousser un grand et beau cri, [...] hurler une bonne fois, mais je ne le fais pas, je ne l'ai pas fait. Partie 2, scène 3, L’écrivain est toujours un peu un démiurge. S'il meurt, que deviendront son monde et ses personnages ? LOUIS. — Au début, ce que l'on croit [...] c'est que le reste du monde [...] pourrait disparaître avec soi, [...] m'accompagner et ne plus jamais revenir. Que je les emporte et que je ne sois pas seul. Partie 2, scène 3, Soutenez le site et accédez au contenu complet. ⇨ Lagarce, Juste la fin du monde 🎞️ Les personnages diaporama de la vidéo ⇨ Lagarce, Juste la fin du monde 🧠 Les personnages texte de la vidéo au format PDF ⇨ Lagarce, Juste la fin du Monde 🎧 Les personnages de la pièce analyse et citations podcast
Juste la fin du monde” (L’Étudiant) « Louis, Le grand oral . Le grand oral du bac (Deezer) « S’exprimer devant un public, ce n’est pas
Vous êtes nombreuses et nombreux à vous poser un certain nombre de questions quant à l’oral de l’Épreuve Anticipée de Français. Beaucoup de ces interrogations d’ailleurs sont davantage motivées par le stress, que par de réelles difficultés ! Je vais donc reprendre une à une ces questions et tenter d’y répondre simplement. → Voyez aussi le tutoriel EAF Tout sur l’Oral exposé et entretien FAQ… L’oral du Bac Question. — Quels documents dois-je emporter avec moi le jour de l’oral ? Réponse. — Vous emportez avec vous votre convocation une pièce OFFICIELLE prouvant votre identité CNI, Passeport, titre de séjour, etc. votre LISTE D’ORAL les lectures analytiques présentées pour l’oral qui figurent en annexe sur votre liste, et dont l’examinateur a une copie. les œuvres intégrales Candide et L’Étranger des stylos, des surligneurs, ainsi qu’une MONTRE ou un réveil, un minuteur, etc.. ATTENTION vous n’avez PAS le droit de sortir votre téléphone portable même pour voir l’heure ! Pensez à l’éteindre complètement et à le ranger dans vos affaires dès que vous rentrez dans la salle d’examen. S’il venait à sonner ou à vibrer, cela pourrait être interprété comme une tentative de tricherie, et vous pénaliser lourdement. Question. — J’ai oublié un document officiel pièce d’identité, convocation, etc. Réponse. — Si vous êtes en avance, allez IMMÉDIATEMENT AU SECRÉTARIAT DU BAC afin de faire régulariser votre situation on pourra être amené à vous demander de repasser dans la journée avec les documents manquants pour vérification. Si vous arrivez juste à temps pour l’épreuve, signalez le problème à l’examinateur dans la plupart des cas, il vous fera passer l’oral et vous demandera de régulariser dans la journée votre situation auprès du secrétariat d’examen. Il pourra également vous demander de lui présenter en main propre vos justificatifs. Cela dit, je vous conseille de ne RIEN oublier cela fait toujours mauvaise impression. Question. — Est-il vrai que je dois avoir en double exemplaire l’ensemble de mes textes ? Réponse. — Oui. Pour les groupements, vous n’avez pas à vous inquiéter l’examinateur aura déjà un exemplaire des textes que vous présentez puisqu’ils sont joints à sa liste d’oral. Concernant les œuvres intégrales, essayez si vous le pouvez de vous arranger avec une camarade afin d’avoir deux livres avec vous. Si ce n’est pas possible, dites-le simplement et poliment à l’examinateur vous ne pouvez PAS être pénalisée de toute façon dans le cas où vous n’auriez pas un double de l’œuvre avec vous. Question. — Mes textes comportent des annotations. Que dois-je faire ? Réponse. — Vous devez dans la mesure du possible les effacer. Mais tout dépend de la nature de ces annotations. Souligner un mot dans un texte, noter le sens d’un terme ou d’une expression difficile est tout à fait toléré les manuels et les œuvres intégrales le font bien mais de là à rédiger une lecture analytique sur la page… Dans le doute, le mieux est de montrer votre texte à l’examinateur AVANT de commencer la préparation afin d’éviter tout malentendu. Question. — Ai-je le droit de conserver avec moi pendant les 30 minutes de préparation et pendant l’épreuve mon descriptif ? Réponse. — Oui bien entendu. N’hésitez pas au contraire à vous en servir, afin de montrer à l’examinateur que vous pratiquez avec aisance l’intertextualité. Question. — Suis-je tenue d’emporter avec moi mes lectures cursives ? Réponse. — Uniquement si vous le souhaitez ; mais vous n’avez PAS à en disposer matériellement le jour de l’épreuve. Question. — Concernant les œuvres intégrales, peut-on m’interroger sur un passage qui n’a pas été étudié en lecture analytique ? Réponse. — Tout à fait c’est la différence avec les groupements de textes. Mais dans ce cas, l’examinateur n’aura pas les mêmes attentes, et il sera sans doute plus compréhensif. Question. — Est-ce l’examinateur qui doit me demander de lire ? Réponse. — Normalement non ! Vous devez y penser. Dans le cas d’un oubli, l’examinateur vous le rappellera très certainement mais il n’y est pas obligé cependant. Le mieux est donc d’y penser. Le plus simple est de procéder à la lecture après l’introduction. Question. — Comment se déroule l’épreuve ? Réponse. — En principe, vous connaissez parfaitement le déroulement de l’épreuve. Cela a été largement commenté en classe en outre, un article avait été consacré à la question. Pour relire les conseils sur la préparation de l’épreuve, le déroulement de l’exposé, l’entretien, cliquez sur les liens hypertexte. Vous pouvez également consulter un exemple de barème d’évaluation afin de mieux comprendre de quelle façon vous allez être notée. Question. — Mon exposé dure moins de 10 minutes. Est-ce grave ? Réponse. — Un exposé de 8 à 9 minutes est acceptable. En revanche, s’il ne devait durer que 4 ou 5 minutes, vous seriez fortement pénalisée et vous n’obtiendriez pas la moyenne pour cette première partie de l’épreuve. Bien souvent, un élève qui a appris son cours mais qui termine trop vite lit ses notes à toute vitesse, oublie de développer, de citer le texte, de commenter les citations, etc. Pensez à marquer des pauses, à justifier vos remarques en vous référant au texte, ou à d’autres passages ou d’autres œuvres. Exploitez l’intertextualité afin d’approfondir vos remarques, rappelez les définitions importantes, etc. Attention l’examinateur n’est PAS tenu de prolonger un exposé qui n’aurait duré que 3 ou 4 minutes. Si vous restez court et que vous n’avez plus rien à dire, il peut très bien passer directement à l’entretien… Donc utilisez si possible la totalité du temps de parole qui vous est accordé. Question. — J’ai fait l’impasse sur un texte et j’ai l’impression de n’avoir rien à dire… Réponse. — La pire des choses est de paniquer ou de s’avouer vaincue. Essayez au contraire de voir ce qui dans vos connaissances peut être utilisé pour aborder intelligemment le texte. Dans le cas d’une œuvre intégrale par exemple, vous gagnerez à exploiter votre culture sur l’auteur et sur d’autres passsages de l’œuvre et à les mettre en perspective avec l’extrait que vous devez analyser. Cela ne présente pas de grande difficulté à la condition d’avoir lu l’ouvrage certes. Concernant un texte issu d’un groupement, essayez de situer le passage par rapport à un cadre connu un mouvement littéraire par exemple, un groupe d’écrivains, un genre, un registre, etc.. Vous devez aussi essayer de confronter le texte avec d’autres extraits que vous connaissez mieux. Le tout est de savoir mobiliser vos connaissances et de valoriser votre culture générale auprès de l’examinateur. Question. — Le plan est-il très important à l’oral ? Réponse. — Oui le plan est déterminant. Un problème qui se pose souvent aux candidates tient à l’organisation de l’exposé oral. Avec le stress, et en cherchant à ne pas réciter son cours », on fait moins attention à structurer le plan, de là certains exposés qui partent dans tous les sens, sans suivre une logique de progression. Dès qu’on vous aura indiqué votre problématique, si vous hésitez sur la marche à suivre, je vous conseille de vous poser les questions suivantes “Qu’est-ce que je veux prouver exactement ?”, “D’où est-ce que je vais partir… Pour parvenir où ?” Veillez à structurer votre parcours analytique ou argumentatif oral ne veut pas dire désordre, bien au contraire ! Choisissez une idée directrice en fonction de la problématique posée, c’est-à-dire le thème central à partir duquel vous organiserez votre démonstration. Evitez de trop multiplier les questionnements, qui risquent de faire perdre de vue le principe d’organisation logique de votre exposé et la question qu’on vous aura posée. Pensez par ailleurs aux transitions quand vous enchaînez les idées ou les axes entre eux. Concernant les citations, elles sont toujours utiles dans un exposé, à la condition de les choisir à bon escient et de ne pas les multiplier, afin d’éviter la lourdeur encyclopédique. Question. — Comnent introduire mon exposé ? Réponse. — Tout d’abord, n’oubliez pas que dans un exposé de 8 à 10 minutes, la première minute est déterminante. Dès votre introduction qui doit être brève 1 minute maximum, soignez l’amorce beaucoup de candidats arrivent devant l’examinateur en soupirant et commencent par des mots qui en disent long sur leur motivation Bon alors, je vais vous parler de… ». C’est non seulement maladroit syntaxiquement, mais peu engageant. Si vous hésitez, privilégiez une approche neutre et courtoise Le texte que je vais vous présenter est une [précisez le genre et le type par exemple, un poème argumentatif »] intitulé [titre, sous-titre] rédigé en… [pensez à contextualiser le texte en le situant par rapport à votre groupement ou à l’œuvre intégrale, et bien sûr relativement à un contexte historique, culturel, social] par [présentez de manière très succincte l’auteur en mettant en valeur UNIQUEMENT ce qui permet, dans sa biographie ou sa bibliographie, de comprendre le passage]. Enfin problématisez l’extrait en veillant à rattacher l’idée générale du texte au questionnement choisi par l’examinateur et annoncez votre PLAN le plus clairement possible. Cliquez ici pour obtenir davantage d’informations sur l’introduction. Question. — L’absence de conclusion est-elle pénalisante ? Réponse. — C’est certain. D’expérience, j’ai constaté que de nombreux candidats avaient tendance à bâcler leur conclusion, sans doute par stress, émotion ou désir d’en finir ? Toujours est-il que c’est le meilleur moyen d’abaisser votre note. La conclusion se prépare dès l’élaboration du plan elle ne consiste surtout pas à résumer le développement, ni à reproduire le plan annoncé essayez de reformuler les idées en mettant en valeur l’évolution de votre pensée, et en élargissant si possible à un questionnement plus général privilégiant l’intertextualité. Question. — Lors de l’entretien, l’examinateur me pose une question dont je ne comprends pas bien le sens. Que dois-je faire ? Réponse. — Vous pouvez prier poliment l’examinateur de reformuler sa question. Mais attention cependant il ne le fera en général qu’une ou deux fois, et cela vous desservirait évidemment si vous abusiez de cette bienveillance. Question. — Je stresse beaucoup à l’approche de l’oral. Y a-t-il des solutions ? Réponse. — Entraînez-vous avec… une glace et un MP3 ! Voici un excellent exercice à faire chez vous qui vous permettra de vérifier que vous maîtrisez votre voix et votre respiration lors de la prise de parole L’exercice que je vous propose consiste à vous entraîner sur un sujet avec une problématique pendant 30 minutes comme à l’oral du Bac. Si vous n’avez pas trop de connaissances sur votre cours, aidez-vous de vos notes à ce stade, ce n’est pas grave. Puis, essayez en vous regardant obligatoirement devant une glace de faire votre exposé en parlant à voix haute come si vous étiez devant l’examinateur donc en regardant le moins possible votre support et en vous fixant le plus possible dans la glace. Si vous le pouvez, enregistrez-vous avec un MP3 et écoutez ce que ça donne afin de corriger les petits problèmes placement de la voix par exemple, répétitions de euh », alors », voilà », donc », etc.. Mon conseil… Dans chacune des séquences, arrangez-vous pour maîtriser particulièrement bien un texte, ou un aspect important d’une œuvre, d’une thématique, d’un mouvement littéraire, afin de pouvoir orienter l’entretien qui est toujours ouvert et dialogué vers des aspects que vous connaissez parfaitement et qui sont de nature à influencer positivement l’examinateur dans l’appréciation qu’il portera sur votre culture générale. Rien n’est pire qu’entendre un candidat à qui l’on demande quel texte ou quel auteur il a préféré dans l’année et pourquoi, répondre par des banalités, ou de la paraphrase. Montrez au contraire votre curiosité intellectuelle. N’hésitez pas à dépasser si vous le pouvez le cadre de la liste d’oral en faisant état de recherches personnelles c’est toujours très apprécié. → Voyez aussi le tutoriel EAF Tout sur l’Oral exposé et entretien - Agrégé de Lettres modernes - Docteur ès Lettres et Sciences Humaines Prix de Thèse de la Chancellerie des Universités de Paris - Diplômé d’Etudes approfondies en Littérature française - Diplômé d’Etudes approfondies en Sociologie - Maître de Sciences Politiques Voir tous les articles par brunorigolt
Justela fin du monde 1990 « Il nous quitte, il nous laisse, c’est nous qui toujours, là, toutes les cinq, c’est nous, toutes, qui l’attendons, toutes ces années perdues, restées bloquées, épuisées, là, mais c’est son père qu’il quitte, c’est leur histoire à tous les deux » J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne 1994. Télécharger le pdf. Ce
Juste La Fin du MondeJean-Luc LagarceAnalyse en six questions Analyse de Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, dans le cadre de la préparation à un oral ou une dissertation du bac de français. Je réponds à 6 questions qui pourraient t’être posées lors de ton oeuvre est généralement traitée dans le cadre du parcours crise personnelle, crise ce parcours est également traité dans ma visionnage ! Vidéos de méthodologie 26 vidéos pour apprendre à rédiger un commentaire, une dissertation et préparer l’oral de français. Accès aux 26 vidéos de méthodologie
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