Dautre part, mĂȘme dans les langues oĂč la distinction entre le tutoiement et la forme de politesse existe (par exemple l'italien, mais aussi le grec, oĂč la notion de vouvoiement fonctionne exactement sur le mĂȘme mode grammatical que le notre), ces deux notions ne sont pas forcĂ©ment aussi hermĂ©tiquement sĂ©parĂ©es qu'en France (car au

Accueil Le tutoiement ou vouvoiement 3 rĂ©flexions pour choisir Le tutoiement ou vouvoiement dans sa communication digitale, un vĂ©ritable casse-tĂȘte Le langage et la maniĂšre de s’exprimer ont beaucoup d’impact en matiĂšre de relation et de marketing. Pour votre personal branding, la façon dont vous vous adressez aux autres nĂ©cessite une attention particuliĂšre, optez-vous aujourd’hui pour le tutoiement ou vouvoiement ? Vous pouvez par exemple embrasser un style diffĂ©rent lorsque vous Ă©changez avec de simples prospects, contrairement Ă  vos abonnĂ©s. Pourquoi perdre du temps sur un tel sujet dites-vous ? C’est parce que vous risquez d’ériger une barriĂšre avec votre audience si vous hĂ©sitez sur le ton Ă  adopter. Alors, tutoiement ou vouvoiement ? Le tutoiement ou vouvoiement ? Faire le choix entre l’un ou l’autre ne semble pas toujours aisĂ© lorsque certaines situations se prĂ©sentent. Oui, mais quelles situations ? Justement, telle est la question. Qui tutoyer ? À quel moment le faire ? Et il en va de mĂȘme pour le vouvoiement. Ce n’est pas comme si vous aviez affaire Ă  un pote ou Ă  l’épicier du coin que vous frĂ©quentez chaque jour non ? Dans le premier cas, nous avons tendance Ă  l’utiliser avec nos proches, des habituĂ©s ou tout simplement nos abonnĂ©s. Bien entendu, vous avez dĂ©jĂ  dĂ©veloppĂ© une certaine forme de relation avec ces gens-lĂ . Plus celle-ci est poussĂ©e, plus vous pouvez vous accorder une plus grande libertĂ© dans vos Ă©changes. Ces circonstances se rencontrent surtout sur les rĂ©seaux sociaux ou les forums. Ces cercles adoptent gĂ©nĂ©ralement un ton plus dĂ©contractĂ©. Sur internet, tous les chats sont gris. Il permet surtout de renforcer le sentiment d’appartenance Ă  une communautĂ©. D’ailleurs, avec cette maniĂšre beaucoup moins conventionnelle, c’est comme si vous vous adressez personnellement Ă  l’individu derriĂšre l’écran. Cette attention influencera certainement sa façon de voir et d’échanger avec vous. Toutefois, il se peut que le destinataire du message se sente importunĂ© et dĂ©rangĂ© par le tutoiement ou vouvoiement. Dans ce cas, vous ĂȘtes bien obligĂ© de vous rabattre sur le vouvoiement ce n’est pas comme si vous aviez d’autres choix hein. Il est souvent utilisĂ© pour s’adresser Ă  un groupe ou Ă  quelqu’un de plus Ă©loignĂ©. Il suggĂšre plus une forme de respect qui sera beaucoup plus appropriĂ©e dans certaines situations. Et pourtant, vous ne voulez surtout pas courir le risque de vous faire rembarrer. Une personne pourrait justement vous reprendre si vous adoptez la mauvaise maniĂšre. Mais comment reconnaĂźtre la bonne ? En effet, ces styles d’expression diffĂ©rents sont tous les deux trĂšs rĂ©pandus. MalgrĂ© tout, l’un comme l’autre ne vĂ©hicule pas forcĂ©ment un signe de respect ou non. C’est surtout votre façon de s’adresser et d’interagir avec votre audience qui compte. Pensez tout simplement aux persona qui reprĂ©sentent votre public cible. Vous pourrez ainsi adopter le ton qui leur convient le mieux. Pour ma part en tant que marketeur belge, je ne me dĂ©partis presque jamais du vouvoiement lorsque je m’adresse Ă  un vis-Ă -vis ou mĂȘme dans mes correspondances. Ça ne m’empĂȘche pas toutefois d’utiliser le tutoiement, mais seulement dans des cas trĂšs rares. Comme tu peux le constater, je prends ce sujet plutĂŽt dĂ©licat trĂšs au sĂ©rieux ! Je m’en sers surtout dans mes interactions d’ordre privĂ©, et surtout, avec des personnes bien dĂ©finies. Comme ça, aucune ambigĂŒitĂ© ne subsiste dans mes propos et ils produisent plus d’impact. Mais attention ! Ça ne veut pas dire que je ne rencontre pas de succĂšs auprĂšs de ceux qui prĂ©fĂšrent des Ă©changes plus libĂ©raux avec le tutoiement. C’est en fait une question d’habitude, mais aussi de personnalitĂ©. Avant de trancher sur le problĂšme, mĂ©ditez sur les points suivants. Comment souhaitez-vous interagir avec vos relations ? Comment aimeriez-vous ĂȘtre perçu ? L’image que vous comptez vĂ©hiculer pĂšse Ă©galement pour beaucoup dans la balance. Voulez-vous que les gens vous prennent pour Jacquouille ou plutĂŽt pour messire Godefroy dans les visiteurs » ? Regardez Esther qui traite bien le sujet du tutoiement ou vouvoiement Ma conclusion Je n’ai qu’un conseil Ă  vous donner sur le tutoiement ou vouvoiement. C’est votre personal branding, Ă  vous de le gĂ©rer au mieux comme il vous convient. Mais gardez tout de mĂȘme Ă  l’esprit que les prospects, vous en avez besoin mĂȘme si vous leur faites croire le contraire. Il est donc question aussi de bien les mĂ©nager. Le tutoiement ou vouvoiement ne constitue pas forcĂ©ment un manque de respect, loin de lĂ . Vous pouvez trĂšs bien insulter quelqu’un tout en adoptant un ton trĂšs poli et formel. Parlez avec ma grand-mĂšre si vous ne me croyez pas. La plupart en fait prĂ©fĂšrent l’approche plus personnelle et moins conventionnelle de s’adresser Ă  eux. C’est difficile de plaire Ă  tout le monde. Mais aprĂšs tout, c’est vous le boss. Faites simplement en sorte que tout se passe d’une maniĂšre cordiale. Ceci dit, je vous propose de lire les contenus annexes qui sont aussi trĂšs utiles concernant notre derniĂšre Ă©tude webmarketing et les social buyers. Les rĂ©actions des internautes sur tutoiement ou vouvoiement Quels sont vos conseils, vos remarques et vos suggestions concernant le tutoiement ou vouvoiement ? Vous avez un avis sur le sujet* ? * L'espace liĂ© aux commentaires est automatiquement fermĂ© aprĂšs 7 jours de publication. AprĂšs ce dĂ©lai, il vous sera toujours possible de dĂ©battre sur le sujet via mes rĂ©seaux sociaux. Les derniĂšres news Les actualitĂ©s tendances du marketing, du SEO et du management Ă  portĂ©e de main. Le dernier Live SEO de folie de l’annĂ©e avec papa NoĂ«l 2021 Organisation du dernier grand live SEO de folie de 2021 avec PĂšre NoĂ«l. Notez dans vos agendas la date du 22 dĂ©cembre 20h ! Restrospective SEO, actus, astuces et bons plans pour 2022 Ă  l’ordre du jour. Clubhouse France, ce rĂ©seau pousse Ă  l’excellence sociale Clubhouse est le rĂ©seau social 100% audio qui fait flipper la CNIL et mĂ©dias, mais qui est absolument incroyable. Ce rĂ©seau pousse Ă  l’excellence sociale. Google nous a contacté  Ça y est
 C’est arrivĂ©, Google nous a contactĂ© il y a deux semaines, mais pourquoi d’aprĂšs-vous le gĂ©ant de la recherche s’est intĂ©ressĂ© Ă  ce que mon Ă©quipe et moi faisions depuis 15 mois ? Mac OS vs Windows, est-ce que je fais le bon choix Existe-t-il une solution pour tester, ou louer un macbook pro de nouvelle gĂ©nĂ©ration par exemple pour Ă©valuer la fiabilitĂ© d’un Mac OS vs Windows. Seul pendant le confinement Je vous explique pourquoi je me suis retrouvĂ© seul pendant le confinement d’avril et mai Ă  gĂ©rer mon entreprise pendant 6 semaines. Étude webmarketing dans la cadre du Covid-19 Aujourd’hui, nous avons menĂ© une nouvelle Ă©tude webmarketing auprĂšs de consommateurs en Belgique et en France Ă  la question. AprĂšs la position 0 sur Google, voici la position -1 La position 0 sur Google n’a plus vraiment de secret pour moi et mon Ă©quipe Ă©tant donnĂ© ma passion pour le SEO depuis les annĂ©es 2000. Le tutoiement ou vouvoiement 3 rĂ©flexions pour choisir Le langage et la maniĂšre de s’exprimer ont beaucoup d’impact en matiĂšre de relation et de marketing. Des fiches Google My Business infectĂ©es par le coronavirus Le coronavirus touche tout le monde, mĂȘme vos fiches Google My Business. Un problĂšme d’une ampleur plus importante qu’il n’y paraĂźt. Explications dĂ©taillĂ©es. Le coronavirus marketing au coeur de toutes les com’ En ces temps bouleversĂ©s du Covid-19 Conoravirus, beaucoup arrĂȘtent de travailler. Moi, je reste fidĂšle au poste pour vous servir. DĂ©couvrez le programme et tirez profit du moment. Scamdoc nuit grandement aux nouveaux commerçants ScamDoc, un site bien pourri que la Police s’empresse de faire connaĂźtre Ă  la population belge. Et pourtant, ce site n’est pas si fiable que cela
 Fini les bureaux coworking chez Silversquare Bruxelles Tous les clients, les partenaires et les Ă©lĂšves que nous avons reçus dans nos bureaux sont unanimes notre espace de coworking chez Silversquare en jette un max. Et pourtant
 Focus sur l’agenda de Franck Nicolas qui a changĂ© ma vie Franck Nicolas Je vous fais mon retour sur son agenda 110 en moins de 20 min, je vous explique ce que cet outil vous apportera dans votre vie privĂ©e et professionnelle au quotidien. L’agenda 110 une rĂ©volution pour son cerveau Je vous partage ce matin un outil que j’utilise depuis plusieurs mois L’agenda 110 ». Vous connaissez ? Ne ratez plus jamais votre sous-traitance rĂ©daction web Dans la sociĂ©tĂ© actuelle, la sous-traitance est omniprĂ©sente. Toutes les entreprises y ont recours, de la plus petite Ă  la plus importante. Avec les social buyers, les commerciaux vont devoir muter Rien ne se perd, rien ne se crĂ©e, tout se transforme comme disait l’autre. Et s’il y en a qui vont se transformer dans les prochaines annĂ©es ce sont bien les commerciaux.

Sile tutoiement est une Ă©vidence dans l’organisation et que tout le monde se tutoie, alors il serait fortement prĂ©fĂ©rable de suivre le groupe et de se tutoyer entre collĂšgues. Dans l’éventualitĂ© oĂč vouvoyer semble Ă©vident dans la compagnie, rien n’empĂȘche de proposer de se faire tutoyer sic’est ce que l’on prĂ©fĂšre. Il demeure que le respect est prĂ©sent peu
Les Sonnets » dans la PlĂ©iade Shakespeare, c’est tout un poĂšme AdulĂ© pour son théùtre flamboyant, Shakespeare a Ă©galement signĂ© une oeuvre poĂ©tique remarquable, rassemblĂ©e dans un tout nouveau volume de La PlĂ©iade. L’occasion de revenir sur l’énigme de ses Sonnets ». Leurs sens multiples, leurs jeux de mots, leur rythme et leur harmonie Ă©blouissent encore aujourd’hui. Par Philippe Chevilley La troupe du Berliner Ensemble en 2010, dans une mise en scĂšne de Robert Wilson de 25 sonnets de Shakespeare sur une partition musicale de Rufus Wainwright. ©RUBY WASHINGTON/The New York Tim > ZOOM cliquer l’image On a Ă©prouvĂ© les tempĂȘtes et les guerres, admirĂ© et haĂŻ les rois, rit avec les fous, pleurĂ© avec les amants dĂ©sunis, tutoyĂ© le ciel et la terre
 Cette fois, l’aventure est terminĂ©e le huitiĂšme et dernier tome des oeuvres complĂštes de William Shakespeare 1564-1616, en Ă©dition bilingue dans une nouvelle traduction, est paru dans La PlĂ©iade. Un bouquet final dĂ©diĂ© Ă  la poĂ©sie du grand Will. Pour Jean-Michel DĂ©prats, qui travaille Ă  cette somme depuis deux dĂ©cennies, traduire les fameux Sonnets - au coeur de cet ultime tome - n’a pas Ă©tĂ© la partie la plus facile. Il m’a fallu deux ans et demi pour y parvenir
 » A titre d’exemple, j’ai passĂ© autant de temps sur le sonnet 135 que sur une piĂšce entiĂšre ». Ce sonnet adressĂ© Ă  une mystĂ©rieuse dame brune concentre Ă  la fois tout le gĂ©nie et la complexitĂ© de l’oeuvre polysĂ©mie sexuelle, passion des jeux de mots, rythme hypnotique. Le poĂšte joue avec Will, son prĂ©nom, et celui d’un rival qui dĂ©signe en anglais Ă  la fois le verbe vouloir et l’organe sexuel masculin ou fĂ©minin. De Will » en will », il reproche Ă  sa maĂźtresse de se donner Ă  tous les hommes, mais pas Ă  lui . Pour ne pas altĂ©rer le sens et l’effet produit, j’ai diversifiĂ© les traductions correspondant aux significations diverses.. en restant proche quand c’est possible du son ’will’ par exemple avec le mot ’oui’ ». Fabuleux paradoxe Les Sonnets constituent un fabuleux paradoxe. D’un cĂŽtĂ©, ils illustrent la cohĂ©rence du gĂ©nie shakespearien, dramaturge et poĂšte Ă  part entiĂšre. En dĂ©voilant ce qui semble ĂȘtre sa part intime, ils inclinent Ă  penser que l’homme a bel et bien existĂ©, que Shakespeare n’est pas le nom de code d’un collectif, comme certains le prĂ©tendent. Mais d’un autre cĂŽtĂ©, par leur singularitĂ© et leur caractĂšre Ă©nigmatique, ils accroissent le mystĂšre d’un destin extraordinaire - celui de ce fils de gantier qui, une fois mariĂ©, a brutalement renoncĂ© Ă  sa petite vie paisible dans la ville de Stratford pour conquĂ©rir Londres et le monde. Lorsque Shakespeare s’attaque au sonnet, ce genre noble est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude. Qu’à cela ne tienne ! Dans son introduction au tome de La PlĂ©iade, l’universitaire Anne-Marie Miller-Blaise 1 explique que le dramaturge s’est emparĂ© du modĂšle de PĂ©trarque - ode trĂšs codifiĂ©e Ă  l’amour sublimĂ© - pour mieux le subvertir. La structure, trois quatrains suivis d’un distique, sert son dessein exposer des pensĂ©es, pour mieux les questionner, voire les contredire Il retourne les choses, les mots, fait Ă©clater tous leurs sens ». Selon la spĂ©cialiste, pour Shakespeare, il n’y a pas d’interdit du langage. De coĂŻncidence en coĂŻncidence, il nous invite Ă  abolir l’inconscient de la langue ». Jeune Ă©phĂšbe et dame brune La subversion tient aussi aux Ă©panchements Ă©quivoques du poĂšte. Dans les 126 premiers sonnets, il exprime son amour pour un jeune homme ; dans les 28 derniers, son dĂ©sir pour la sulfureuse Dark Lady ». Le chassĂ©-croisĂ© vire au trio amoureux quand le poĂšte jaloux reproche Ă  la dame de vouloir sĂ©duire son amant. S’il semble ne pas vouloir passer Ă  l’acte avec le jeune homme il le voue au lit des femmes et l’incite Ă  se reproduire, il brĂ»le apparemment de dĂ©sir pour l’intrigante dame brune. Cette bisexualitĂ© affichĂ©e n’est pas si surprenante Ă  l’époque Ă©lisabĂ©thaine oĂč l’adolescent Ă©tait volontiers considĂ©rĂ© comme un ĂȘtre androgyne. Mais en faire le fil rouge de ses poĂšmes est osĂ©. Les Sonnets de Shakespeare Illustration du peintre lituanien Stasis Krasaukas pour une Ă©dition de 1966 des Sonnets Difficile de faire le lien avec la vie intime de Shakespeare. On ignore en effet l’identitĂ© de ce duo d’amant et maĂźtresse. L’adresse des poĂšmes Ă  un certain W. H. a permis aux historiens d’échafauder moult thĂ©ories plus ou moins fumeuses en ce qui concerne le nom du garçon. Aucune dame brune n’a en revanche Ă©tĂ© dĂ©busquĂ©e dans son entourage
 Ces serments d’amour ne sont peut-ĂȘtre aprĂšs tout que des fantasmes ou une licence, l’esquisse d’un manifeste poĂ©tique amoureux. William confinĂ© Reste la question intrigante de la publication tardive des sonnets 1609. Shakespeare les a probablement Ă©crits beaucoup plus tĂŽt. Un indice dans Peines d’amour perdues » 1594-1596, le personnage de Rosaline fait beaucoup penser Ă  la Dark lady », souligne Jean-Michel DĂ©prats. Selon le traducteur, la pĂ©riode d’écriture correspond probablement Ă  l’épidĂ©mie de peste. Les théùtres Ă©taient fermĂ©s
 ». Shakespeare confinĂ© se rabat sur la poĂ©sie
 Etrange rĂ©sonance avec aujourd’hui ! Si cette partie de son oeuvre a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e sur le tard, c’est peut-ĂȘtre parce que son auteur n’avait pas pensĂ© Ă  les publier, prĂ©fĂ©rant les faire tourner parmi un groupe d’amis ou de protecteurs. AccaparĂ© par le théùtre, il n’avait sans doute pas le temps de les mettre en forme » , suggĂšre Anne-Marie Miller-Blaise. D’autant que ses piĂšces reprĂ©sentaient une activitĂ© bien plus lucrative. Un recueil de poĂ©sie Ă©tait vendu une fois pour toutes Ă  une librairie ». ConsĂ©quence, les Sonnets connaissent peu de succĂšs de son vivant. Et quand on les redĂ©couvrira aprĂšs sa mort, ce sera surtout pour dĂ©noncer leur caractĂšre licencieux. Ce traitement particulier du dĂ©sir, du temps, de l’éternitĂ© trouve encore un Ă©cho de nos jours. La langue des sonnets apparaĂźt trĂšs moderne, proche de la nĂŽtre Cette oeuvre si agile connaĂźtra finalement un Ă©blouissant retournement de fortune. En particulier en France, deux siĂšcles plus tard, quand les romantiques font du poĂšte anglais leur barde » favori. Cette exaltation de l’amour, ce traitement particulier du dĂ©sir, du temps, de l’éternitĂ© trouve encore un Ă©cho de nos jours. La langue des sonnets apparaĂźt trĂšs moderne, proche de la nĂŽtre » , explique Anne-Marie Miller-Blaise. Jean-Michel DĂ©prats est du mĂȘme avis Tous les Ă©tats de l’amour y sont convoquĂ©s, Ă  la façon de Roland Barthes. Les Sonnets nous proposent un parcours amoureux diversifiĂ©, souvent douloureux, plus rarement portĂ© par la joie de la beautĂ© et de la fidĂ©litĂ© ». Ils Ă©voquent aussi le temps qui nous est comptĂ©, le caractĂšre Ă©phĂ©mĂšre des passions. Des thĂšmes Ă©ternels dans une langue sans Ăąge
 En tĂ©moignent les publications et les nouvelles traductions qui ne cessent de se multiplier en ce dĂ©but de millĂ©naire. Alexandrins blancs DES THEMES QUI TROUVENTENCORE UN ECHO DE NOSJOURS ET UNE LANGUE QUIAPPARAÎT TRES MODERNEPROCHE DE LA NÔTRE Le volume de La PlĂ©iade offre justement en bonus une anthologie des meilleures traductions des sonnets en français depuis deux siĂšcles. Chateaubriand, Francois-Victor Hugo, Yves Bonnefoy, Claude Neumann
 quelque soixante auteurs et autant de visions diffĂ©rentes explorent tous les possibles d’une oeuvre inĂ©galĂ©e. Quid de la version de Jean-Michel DĂ©prats ? J’ai voulu Ă©viter deux extrĂȘmes un excĂšs de formalisme, la recherche de la rime pour la rime qui dĂ©nature le sens des mots et du poĂšme dans son ensemble. Ou Ă  l’inverse une transposition dans une prose qui oublierait la poĂ©sie ». Aussi revendique-t-il un entre-deux » J’ai optĂ© pour des alexandrins blancs sans rime en m’autorisant de rares Ă©carts quelques dĂ©casyllabes et vers de quatorze syllabes quand j’y Ă©tais contraint ». RĂ©sultat, un beau travail Ă©quilibrĂ© qui prĂ©serve la magie de ces vignettes miraculeuses, respecte la musique des vers, en clarifiant au maximum le propos. Le traducteur reste humble Il y a tellement de polysĂ©mie, tenter une traduction parfaite est vouĂ© Ă  l’échec. On ne peut pas rendre en français toute cette richesse. On ne peut faire entendre que deux ou trois sens sur six ou sept. C’est peut-ĂȘtre un avantage
 car les Anglais, Ă  vouloir tout saisir s’y perdent parfois » 
 Il faut en tout Ă©tat de cause ne pas hĂ©siter Ă  consulter les notes de l’ouvrage qui permettent de contextualiser chaque sonnet donnĂ©es historiques, convictions de l’époque
 Et pour en saisir toute la substantifique moelle, certains mĂ©ritent d’ĂȘtre lus deux ou trois fois. Contre la violence sexuelle En contrepoint, La PlĂ©iade a rĂ©uni les autres oeuvres poĂ©tiques de Shakespeare, dont les deux poĂšmes narratifs Ă©rotico-mythologiques VĂ©nus et Adonis » 1593 et Le Viol de LucrĂšce » 1594 traduits par Henri Suhamy. En apparence convenus, ils traitent avec audace du dĂ©sir et de ses perversions VĂ©nus prĂȘte Ă  tout pour sĂ©duire Adonis, Tarquin qui franchit toutes les portes de l’abjection pour possĂ©der LucrĂšce. Moins retravaillĂ©s, fulgurants, ils frappent par leur cĂŽtĂ© poignant et leur incroyable ironie », affirme Anne-Marie Miller-Blaise. Le viol de LucrĂšce », en particulier s’avĂšre extralucide dans sa maniĂšre de dĂ©monter la violence sexuelle. TrĂšs proche d’un texte dramatique, le poĂšme a l’envergure et la majestĂ© d’une tragĂ©die Ă  la française ». Chrono-lithographie The Genius of Shakespeare », de 1888, le reprĂ©sentant devant ses plus cĂ©lĂšbres piĂšces de théùtre .©Bridgeman Images ZOOM cliquer l’image PrĂ©fĂšrera-t-on toujours le Shakespeare dramaturge au Shakespeare poĂšte ? Cette opposition n’a pas lieu d’ĂȘtre » assure Jean-Michel DĂ©prats. Il y a autant de poĂ©sie dans son théùtre, que de théùtralitĂ© dans sa poĂ©sie. Des sonnets et diverses formes lyriques sont insĂ©rĂ©s dans ses piĂšces dans PĂ©riclĂšs », La vie d’Henri V », La TempĂȘte » Les chansons d’Ariel, RomĂ©o et Juliette » le choeur et le premier Ă©change entre les amants
 » Quant aux Sonnets » eux-mĂȘmes, ils ont autant vocation ĂȘtre dits Ă  haute voix que lus ». ChantĂ©s mĂȘme, parfois le metteur en scĂšne amĂ©ricain Robert Wilson en a fait en 2010 un beau spectacle musical, sur une partition du tĂ©nor pop Rufus Wainwright. La messe est dite. Shakespeare in love » a rĂ©volutionnĂ© la poĂ©sie, comme le théùtre. Depuis quatre siĂšcles, le poĂšte amoureux fait battre les coeurs plus vite avec ses intrigants sonnets. Quel amante rĂ©sisterai Ă  l’appel du numĂ©ro 43 ? Tous mes jours sont des nuits tant que je ne te voie/et mes nuits des jours clairs quand je rĂȘve de toi ». All days are nights to see till I see thee, /And nights brights days when dreams do show thee me » A lire Sonnets et autres poĂšmes OEuvres complĂštes, VIII. Edition publiĂ©e sous la direction de Jean-Michel DĂ©prats et GisĂšle Venet. BibliothĂšque de La PlĂ©iade, pages, 59euros. prix de lancement ; 1 professeure en littĂ©rature anglaise et histoire culturelle des XVIe et XVIIesiĂšcles Ă  UniversitĂ© Sorbonne nouvelle. CHRONOLOGIE POETIQUE 1593 publication Ă  29 ans du poĂšme Venus et Adonis » 1594 Le viol de LucrĂšce » 1594 -1995 Ecriture des piĂšces Le Songe d’une nuit d’étĂ© », fantasmagorie poĂ©tique s’il en est, et de RomĂ©o et Juliette », avec ses accents tragiques et ses sonnets. 1599-1601 Hamlet », la piĂšce la plus intime de Shakespeare, sorte de manifeste mĂ©lancolique. 1609 Publication des Sonnets, probablement Ă©crits dans les annĂ©es 1590. 1610-11 La TempĂȘte », chef-d’oeuvre fĂ©erique. 1611 Macbeth avec son atmosphĂšre onirique et ses sorciĂšres. Par Philippe Chevilley CrĂ©dit Les Echos, le 24 mars 2021 Shakespeare mon amour La premiĂšre rencontre entre RomĂ©o et Juliette se matĂ©rialise par un Ă©change de mots qui devient un sonnet. Pour François-Victor Hugo qui ressuscita le théùtre shakespearien au 19Ăšme, le sonnet est le langage mĂȘme des amoureux. Comment Shakespeare construit-il l’amour dans et par la langue ? Shakespeare‱ CrĂ©dits CSA Images-Getty L’invitĂ©e du jour Anne-Marie Miller-Blaise, professeure en littĂ©rature et histoire culturelle britanniques des 16e-17e siĂšcles Ă  l’UniversitĂ© Sorbonne Nouvelle - Paris 3, vice-prĂ©sidente de la SociĂ©tĂ© Française Shakespeare Le sonnet, langage de l’amour Shakespeare a Ă©crit Ă  une pĂ©riode oĂč l’on considĂšre le théùtre comme de la poĂ©sie
 Mais il a un rapport diffĂ©rent peut-ĂȘtre Ă  la poĂ©sie et ses enjeux, Ă  la fois sur la scĂšne et dans l’écriture de ses sonnets. La rencontre entre RomĂ©o et Juliette se matĂ©rialise dans le texte de la piĂšce, Ă  l’acte I scĂšne 5, par un Ă©change de mots qui devient un sonnet
 Comme le dira plus tard François-Victor Hugo, tous les amoureux font des sonnets, c’est le langage mĂȘme des amoureux. Anne-Marie Miller-Blaise Le sonnet, Ă©criture de l’intime ? Penser que le sonnet est une Ă©criture de l’intime est une idĂ©e qui surgit au 18Ăšme siĂšcle lorsqu’on commence Ă  identifier le Shakespeare des sonnets comme un Shakespeare qui parlerait en son nom propre, et qu’on commence Ă  voir les sonnets comme une trace autobiographique de l’auteur. DĂšs PĂ©trarque, le sonnet est une forme qui semble donner voix et corps Ă  une douleur amoureuse ressentie au plus profond de soi mĂȘme, mais il faut se garder de cette tentation il faut penser le sonnet comme partiellement biographique, peut-ĂȘtre, mais aussi comme une auto-fiction... Anne-Marie Miller-Blaise Textes lus par Denis PodalydĂšs - William Shakespeare,Sonnets, Sonnet 18, Sonnet 20 et Sonnet 64, 1609, traduction de Jean-Michel DĂ©prats, Ă  paraĂźtre fin 2020, Ă©dition de la PlĂ©iade, vol. VIII dernier volume des ƒuvres complĂštes Sons diffusĂ©s - Extraits de Shakespeare in love, film de John Madden, 1998- Extrait de RomĂ©o et Juliette, film de Franco Zeffirelli, 1968- Chanson de Rufus Wainwright, Take all my loves Sonnet 40 À RÉÉCOUTER SÉRIE William Shakespeare, 4 Ă©pisodes France Culture / La compagnie des auteurs Le mĂȘme Shakespeare Ă©crit Hamlet » et les Sonnets » PAR JEAN-MICHEL DÉPRATS LE 10 MARS 2021 
 Entreprendre de retraduire une Ɠuvre majeure, mĂȘme cent fois traduite, et parfois avec Ă©clat, n’exprime nullement une insatisfaction vis-Ă -vis des accomplissements antĂ©rieurs. La retraduction ne porte pas en soi une critique voilĂ©e des poĂštes traducteurs qui vous ont prĂ©cĂ©dĂ©. Comme l’écrit clairement Jacques Darras, lui-mĂȘme par deux fois retraducteur rĂ©cent desSonnetsde Shakespeare C’est le propre de l’Ɠuvre accomplie, en musique comme en poĂ©sie, que de permettre une infinie quantitĂ© de lectures, de traductions. [
] Sachant qu’il n’y en aura jamais de version dĂ©finitive [
] traduire lesSonnetsde Shakespeare, c’est toucher au principe d’insatisfaction » Il y a toujours place pour autre chose. Au tome I desƒuvres complĂštes de Shakespeare dans la PlĂ©iade, un texte de rĂ©flexion sur les questions de traduction, intitulĂ© Traduire Shakespeare » et sous-titrĂ© Pour une poĂ©tique théùtrale de la traduction shakespearienne », prĂ©sente la problĂ©matique gĂ©nĂ©rale de la traduction théùtrale et explore les apories et les limites de la traduction en français moderne de l’anglais Ă©lisabĂ©thain. J’y affirme la spĂ©cificitĂ© de la traduction destinĂ©e Ă  la scĂšne, entĂ©e sur la perception de ce que Patrice Pavis appelle le verbo-corps1 » et qui dĂ©signe l’inscription du souffle et de la gestualitĂ© dans la langue. À travers les rythmes, les assonances, les rimes intĂ©rieures, les effets allitĂ©ratifs, les ruptures syntaxiques ou les coulĂ©es verbales, Shakespeare guide l’acteur dans son jeu, et il n’est aucun Ă©lĂ©ment de son Ă©criture dramatique qui soit sans consĂ©quences pour l’interprĂ©tation d’un rĂŽle. La question se pose donc d’emblĂ©e les caracĂ©risiques de la traduction théùtrale, telle que je l’entends, la dĂ©finis et la pratique, s’appliquent-elles Ă  la traduction desSonnets ? Faut-il au contraire inventer une autre approche et esquisser une autre esthĂ©tique pour cerner et transmettre la spĂ©cificitĂ© de la forme lyrique ? Les lignes qui suivent ont pour seul objet d’aborder et de problĂ©matiser ces questions fondamentales. Elles s’attachent Ă  dĂ©crire les options adoptĂ©es dans cette nouvelle traduction desSonnets, non Ă  Ă©laborer une thĂ©orie de la traduction poĂ©- tique comme celle, convaincante et brillamment argumentĂ©e, que dĂ©veloppe Yves Bonnefoy dans les pages qu’il consacre, au sujet des mĂȘmes sonnets, Ă  l’exposĂ© de sa propre dĂ©marche. L’étroite imbrication du poĂ©tique et du théùtral dans l’Ɠuvre de Shakespeare est manifeste. Nul ne songerait Ă  dire que Shakespeare est moins poĂšte dans ses piĂšces que dans sesSonnetset ses autres poĂšmes. De nombreuses formes lyriques sont insĂ©rĂ©es dans le tissu mĂȘme des piĂšces, qu’il s’agisse, dansRomĂ©o et Juliette, des sonnets que prononce le ChƓur en guise de Prologue Ă  la piĂšce, ou, au dĂ©but de l’acte II, du sonnet, encore, que forment les rĂ©pliques alternĂ©es des personnages Ă©ponymes lors de leur premiĂšre rencontre ; ou bien, dansPĂ©riclĂšs, des diffĂ©rentes interventions en octosyllabes de Gower, qui fait fonction de chƓur. Dans l’intervalle la date de compo- sition deRomĂ©o et Juliettese situe entre 1594 et 1596, et celle dePĂ©riclĂšsen 1608, la forme lyrique est choisie en particulier pour les somptueuses interventions du Prologue ou du ChƓur dansLa Vie d’Henry V, et pour les chansons d’Ariel dansLa TempĂȘteou celles du Bouffon dansLa Nuit des n’ai citĂ© que les exemples les plus manifestes et les plus Ă©tincelants. À l’inverse, il y a de la théùtralitĂ© dans lesSonnets. Le recueil de 1609 met plus ou moins en scĂšne les diffĂ©rents moments d’une relation, voire, parfois, une intrigue ; au fil de la sĂ©quence s’installe un dialogisme entre deux entitĂ©s qui peuvent ĂȘtre deux identitĂ©s du poĂšte, entre le poĂšte et l’aimĂ©, ou entre le poĂšte et son amante. Bien que la lecture de poĂšmes Ă  haute voix ne soit pas, ou ne soit plus, une pratique sociale courante en France — alors qu’elle fait partie de la cĂ©lĂ©bration publique de la poĂ©sie en Grande-Bretagne, au Portugal et plus encore en Russie — je soulignerai ici l’importance de l’oralitĂ©et mĂȘme de lavocalitĂ©de l’écriture poĂ©tique de Shakespeare dans ses crĂ©ations lyriques tout autant que dans son Ɠuvre dramatique. La figure du poĂšte n’est pas scindĂ©e en deux le poĂšte desSonnetset des deux grands poĂšmes mythologiques et Ă©rotiques d’une part, celui des crĂ©ations dramatiques de l’autre. C’est le mĂȘme Shakespeare qui Ă©critHamletet lesSonnets. Un mĂȘme rythme emporte et soutient les poĂšmes et les piĂšces de théùtre, oĂč l’on entend et reconnaĂźt une mĂȘme voix. Pour le dire clairement, les sonnets de Shakespeare sont donc des textes Ă direautant que des textes Ă lire. Il y a Ă  cet Ă©gard des similitudes entre la traduction théùtrale et la traduction poĂ©tique. Dans l’un et l’autre cas, les mots sont des gestes, traduisant les pulsions de la pensĂ©e dans un phrasĂ© liĂ© au souffle. Incidemment, l’auteur desSonnetsfait une rĂ©fĂ©rence explicite au jeu de l’acteur au Sonnet 23, dont les premiers vers Ă©voquent un acteur en scĂšne hĂ©sitant sur ses vers, / que le trac paralyse et qui oublie son rĂŽle ». Comme la traductionde théùtre, la traductionde poĂ©sie ne peut se contenter de donner Ă  comprendre, elle doit aussi donner Ă  entendre, et j’ajouterai, donner Ă  voir Ă  l’Ɠil qui Ă©coute » Claudel. À l’invar du traducteurde théùtre, le traducteur de poĂ©sie n’a qu’un guide dans le dĂ©dale des exigences multiples, souvent contradictoires, qui le tenaillent l’écoute d’une voix dont il cherche Ă  trouver l’inflexion. Une voix, une diction, une respiration qui lui font prĂ©fĂ©rer tel vocable, telle musique, tel ordre des mots. Ce travail sur la physique de la langue tente de relayer l’économie trĂšs particuliĂšre desSonnetset de recrĂ©er en français leur Ă©nergie phonatoire et vocale tout en respectant la contrainte de la concision. Il rĂȘve, face Ă  la forme fixe, deux options antithĂ©tiques qui divisent et opposent les traducteurs soit le respect sacrĂ© de toutes les caractĂ©ristiques formelles du poĂšme, et en particulier du sonnet dans sa version dite shakespearienne » — sa rĂ©gularitĂ© mĂ©trique mais aussi ses rimes et son schĂ©ma de rimes —, soit, Ă  l’inverse, une Ă©criture plus libre privilĂ©giant d’autres Ă©lĂ©ments, comme la clartĂ© du sĂ©mantisme et le suivi de la ligne narrative et dramatique. La lecture de nombreuses traductions desSonnetsmontre que les Ă©lĂ©ments majeurs de ces deux options, respect des caractĂ©ristiques formelles et suivi de la ligne narrative et dramatique, ne sont guĂšre compatibles. Deux Ă©cueils symĂ©triques sur lesquels nous allons revenir guettent en effet le traducteur qui adopte l’une ou l’autre approche de façon systĂ©matique. Il va de soi que ces options contraires ne sont pas les seules qui s’offrent aux traducteurs 
 La fascination exclusive de la forme, conçue comme seule incarnation respectable de la fidĂ©litĂ©, fait courir le risque de la domination de la mĂ©trique et donc du primat de la versification ; elle Ă©loigne le traducteur de la crĂ©ation poĂ©tique dans sa langue et dans son temps. Aujourd’hui surtout, alors que la poĂ©sie contemporaine ne pratique plus guĂšre la rime, sauf avec des intentions parodiques. Contrairement Ă  ce que l’on croit couramment, rien n’est plus facile ni plus dangereux pour un traducteur que d’écrire non pas de la poĂ©sie, mais des vers, de cĂ©der Ă  ce qu’Henri Meschonnic appelle, avec l’acerbe et impi- toyable luciditĂ© qui le caractĂ©rise, la comĂ©die versificatoire ». On dĂ©cĂšle Ă  la simple Ă©coute les mots qui ne sont lĂ  que pour la rime ou pour le mĂštre et auxquels rien ne correspond dans l’original. Il peut certes arriver que les rimes d’un sonnet de Shakespeare soient rhĂ©toriques et de pure forme, voire qu’il s’agisse de simples rimes pour l’Ɠil. Mais c’est extrĂȘmement rare. Une traduction qui accorde la prĂ©dominance aux structures rimiques et mĂ©triques s’éloigne du suivi scrupuleux de la construction verbale et du parcours du sens. Elle conduit Ă  privilĂ©gier la rhĂ©torique, confond poĂ©sie et versification. Une telle dĂ©marche convient mieux sans doute Ă  des Ɠuvres marquĂ©es par un degrĂ© extrĂȘme de formalisation, comme les longs poĂšmes narratifs que sontVenus et AdonisetLe Viol de LucrĂšce. Les traducteurs qui, Ă  rebours, se mĂ©fient de l’embaumement qu’implique la prĂ©dominance de la forme courent quant Ă  eux le risque ou assument le choix ? de transformer le poĂšme en rĂ©cit en prose, une prose au mieux cadencĂ©e ou rythmĂ©e. Une partie des traductions les plus rĂ©centes se mĂ©fient tellement des formes fixes et des vers rĂ©guliers — dĂ©casyllabes ou alexandrins — qu’elles conduisent Ă  nier tout principe de rĂ©currence et de structuration dans la crĂ©ation du poĂšme. Une suite de lignes composĂ©es d’un nombre constamment variable de syllabes fait totalement oublier la forme du sonnet. Les rĂ©alisations qui en dĂ©coulent donnent le sentiment que le traducteur n’a fait que la moitiĂ© du chemin, tenant pour nĂ©gligeable le fait que la crĂ©ation poĂ©tique de Shakespeare apris formedans une construcion verbale codifiĂ©e qui canalise sans l’occulter le jaillissement de la pensĂ©e. Conscient de ces deux dangers opposĂ©s, j’ai, pour ma part, tentĂ© un compromis ou une synthĂšse des deux approches en traduisant lesSonnetsde Shakespeare en alexandrins blancs, donc en vers non rimĂ©s, convaincu qu’assonances, allitĂ©rations, rimes intĂ©rieures, Ă©chos internes et rythme d’ensemble offrent une structuration plus discrĂšte mais tout aussi efficace que celle des rimes. Les premiĂšres traductions des Sonnets de Shakespeare en alexandrins non rimĂ©s sont dues Ă  Abel DoysiĂ© 1919 puis Ă  Émile Le Brun 1927, suivis plus tardivement 1942 par Giraud d’Uccle pseudonyme de LĂ©on Kochnitzky, puis avec brio par Henri Thomas 1961, et dans un passĂ© plus rĂ©cent par Robert Ellrodt 2002, 2007, envers qui j’exprime ici ma gratitude et mon admiration. Sa traduction est Ă  ce jour la plus sĂ»re du point de vue de l’exacitude et de la complexitĂ© du sens. Mon approche se diffĂ©rencie de la sienne en ce que je m’accorde plus de souplesse et de libertĂ©s dans l’ordonnancement du poĂšme, incluant dans un souci de fluiditĂ©, au milieu des alexandrins blancs, des vers de quatorze syllabes quand le contenu informatif oblige Ă  ĂȘtre plus long et des dĂ©casyllabes quand, Ă  l’inverse — plus rarement —, ce mĂštre suffit Ă  prendre en charge la totalitĂ© des dĂ©notations et connotations. Puisque le ton et le style de l’énonciation sont dĂ©libĂ©rĂ©ment plus modernes que dans les traductions en alexandrins classiques, j’ai Ă©galement souvent recours Ă  lacĂ©sure Ă©pique ; courante au Moyen Âge, rĂ©apparue avec les symbolistes et les modernistes, elle consiste Ă  compter comme hexasyllabe un premier hĂ©mistiche se terminant soit par unemuet non suivi d’une voyelle, soit par unesuivi d’unsmarquant le pluriel, alors que dans l’alexandrin classique l’hĂ©mistiche n’est hexasyllabique que si leemuet est suivi d’une voyelle. Ainsi, dans ma traduction, le vers 1 du Sonnet 65 S’il n’eest bronze ni pierre, terre ou mer infinie », ou le vers 7 du Sonnet 78 Ont ajoutĂ© des plumes Ă  l’aile des savants », hypermĂ©triques 13 syllabes si l’on applique rigoureusement les rĂšgles de l’alexandrin classique, peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des alexandrins si, suivant la pratique orale, on a recours Ă  lacĂ©sure Ă©piquequi Ă©lide la syllabe finale des premiers hĂ©mistiches pierre » dans le Sonnet 65 ou plumes » dans le Sonnet 781.Cette variĂ©tĂ© mĂ©trique et la licence qu’ajoute la cĂ©sure Ă©pique visent Ă  Ă©liminer les chevilles et Ă  privilĂ©gier l’énonciation mimĂ©tique sans recourir Ă  des artifices de pure forme. Henri Meschonnic invite Ă  pourchasser aujourd’hui les poĂ©tismes », dont l’inversion sytĂ©matique et la nĂ©gation simple un ne » non suivi d’un pas » ou d’un point » sont les manifestations les plus frĂ©quentes. Sans ignorer que la diction poĂ©tique ne s’indexe pas sur le parler courant ou l’oralitĂ© naturelle, je crois plus proche de l’essence de la poĂ©sie de rĂ©duire artefacts et conventions dĂ©sormais mortes, et je n’ai pour ma part aucune gĂȘne Ă  dĂ©clarer que j’ai obstinĂ©ment recherchĂ© la clartĂ© et la limpiditĂ©, activant constamment cette propriĂ©tĂ© inhĂ©rente Ă  la traduction d’opĂ©rer quel que soit le dessein conscient du traducteur une forme d’exĂ©gĂšse et d’explicitation. Beaucoup de sonnets shakespeariens Ă©tant d’une grande complexitĂ© et d’une grande densitĂ© de pensĂ©e, ce souci de limpiditĂ© me semble plus Ă  mĂȘme de donner un Ă©cho convaincant du poĂšme qu’une pratique faussement mallarmĂ©enne d’obscuritĂ© dĂ©libĂ©rĂ©e. Je n’entends personnellement pas la voix de Shakespeare dans ces versions françaises qui, confuses Ă  la premiĂšre lecture, le relĂšent Ă  la deuxiĂšme ou Ă  la troisiĂšme et qui semblent confondre obscuritĂ© et profondeur. Sur un point prĂ©cis, j’ai, traduisant lesSonnets, inflĂ©chi ma pratique par rapport Ă  mes principes de traduction des Ɠuvres dramatiques celui du respect de l’alternance entre tutoiement et vouvoiement ou, pour ĂȘtre linguistiquement plus exa ?, de l’alternance entre leyouet lethoudans l’adresse Ă  un interlocuteur en anglais n’est que de façon trĂšs globale et grossiĂšre que l’on peut assimiler l’alternance duyouet duthouen anglais Ă©lisabĂ©thain Ă  celle du vouvoiement et du tutoiement en français. Dans les Ɠuvres dramatiques, l’essentiel est de marquer le passage duyouauthouĂ  l’intĂ©rieur d’une scĂšne, et parfois le retour auyouau cours de la mĂȘme scĂšne. Seul le passage duvo=autuet le retour Ă©ventuel auvo=peuvent marquer en français la modification du rapport entre deux personnages. Il ne me paraĂźt guĂšre dĂ©montrable que, dans lesSonnets, l’adresse au bien-aimĂ© ou Ă  l’amante parthouimplique un rapport plus intime et plus affectif que l’adresse paryou. Dans ces conditions, j’ai optĂ© pour le tu » dans tous les cas de figure, le vouvoiement d’une amante ou d’un bien-aimĂ© risquant de traduire une forme de snobisme et exprimant surtout en français la dĂ©fĂ©rence et la distance sociale. Il est de fait que l’homme dont le poĂšte est amoureux dans lesSonnets— qu’il se nommĂąt Henry Wriothesley ou William Herbert, selon les conjectures les plus frĂ©quentes — Ă©tait un aristocrate, mais privilĂ©gier le vous » dans ces poĂšmes d’amour conduit, me semble-t-il, Ă  renoncer Ă  l’expression du sentiment d’intense attachement affectif dont ils tĂ©moignent. C’est assurĂ©ment un choix discutable, mais je le revendique parce qu’il me semble un adjuvant prĂ©cieux dans la recherche d’une proximitĂ© avec le lecteur 
. Jean-Michel DĂ©prats Extraits du texte de Jean-Michel DĂ©prats Traduire les Sonnets » dans le volume Sonnets et autres poĂšmes qui vient de paraitre sous sa direction et celle de GisĂšle Venet dans le Tome VIII des Oeuvres complĂštes de Shakespeare, BibliothĂšque de la PlĂ©iade Jean-Michel DĂ©prats » et Rare portrait considĂ©rĂ© comme authentique de William Shakespeare , vers 1610, attribuĂ© Ă  John Taylor et dit le Chandos » pour avoir appartenu Ă  Lord Chandos » photos CrĂ©dit Imposerle tutoiement gĂ©nĂ©ralisĂ© comme le vouvoiement gĂ©nĂ©ralisĂ© est une absurditĂ© : il faut laisser Ă  chacun le temps de se faire sa place dans l’entreprise et de faire ses choix. Un tutoiement obligatoire induit une certaine hypocrisie dans les relations lĂ  oĂč un vouvoiement obligatoire pour tous induit une certaine rĂ©serve, voire un contrĂŽle excessif de sa parole.

Tout d'abord, vous devrez acheter un kit de conversion. Cela devrait coĂ»ter environ 300 ÂŁ plus TVA. Ensuite, la cloison aura besoin d'une intervention chirurgicale pour accueillir le collecteur d'Ă©chappement du Ford Transit diesel. Et le tunnel de transmission devra Ă©galement ĂȘtre modifiĂ© afin de dĂ©gager le carter du dĂ©marreur. Un tranchage et un dĂ©coupage supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour retirer le support moteur cĂŽtĂ© conducteur conduite Ă  droite, qui est remplacĂ© par le nouveau support moteur fourni dans le kit de conversion. Le kit de conversion comprend Ă©galement un nouveau carter de volant moteur et un adaptateur de manchon de boĂźte de vitesses. Selon le type de moteur, vous devrez peut-ĂȘtre Ă©galement installer un ventilateur Ă©lectrique. Une certaine fabrication peut Ă©galement ĂȘtre nĂ©cessaire pour un raccordement d'Ă©chappement en fonction du type de tuyau de descente d'Ă©chappement montĂ© sur le collecteur du moteur Transit. Il convient Ă©galement de noter que le compromis pour la meilleure consommation de carburant du Ford Transit diesel est la perte d'une grande partie du couple Ă  bas rĂ©gime. Lorsque vous vendez, vous pouvez Ă©galement constater que le moteur Ford Transit n'est pas la conversion la plus populaire et cela affectera la valeur de revente.

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Bonjour Vous avez remarqué que dans TOUTE boutique de JV, style Micromania, Dock Games, Game, etc on se fait tutoyer par les vendeurs? C'est "obligatoire" chez eux? Style pour créer une
Au-delĂ  des mots et de leur sens, la voix vĂ©hicule un nombre important d’informations identificatrices et impressives. Nous pouvons commencer ici par observer deux choses quant Ă  la parole. PremiĂšrement, on reconnaĂźt facilement par tĂ©lĂ©phone dans les premiĂšres secondes d’échange la voix de quelqu’un qu’on connaĂźt. DeuxiĂšmement, on peut aussi bien reconnaĂźtre grĂące Ă  la voix, mais sans connaĂźtre cette fois l’individu qui parle, une catĂ©gorie socio-professionnelle, que ce soit du dĂ©marchage par tĂ©lĂ©phone, du divertissement tĂ©lĂ©visuel, du commentaire sportif ou de l’information radio, et ceci Ă©galement dans les premiĂšres secondes d’écoute. Outre la hauteur de la voix et ses caractĂ©ristiques individuelles, elle comporte une capacitĂ© Ă  faire entendre une posture et une identitĂ© particuliĂšre. Fonagy montre que le style vocal repose sur des mimiques articulatoires fermetures ou ouvertures buccales et glottales, accentuelles et intonatives que nous interprĂ©tons mĂ©taphoriquement183 ». La voix seule peut donc transmettre bon nombre de postures, d’attitudes et d’émotions, de la mĂȘme maniĂšre que le corps tout entier en situation de face-Ă -face, et ce grĂące Ă  sa capacitĂ© mimo-gestuelle. En effet, si nous nous sommes surtout penchĂ©s dans ce travail sur le lien entre le contexte linguistique et social de la parole, la place du locuteur et de l’interlocuteur dans l’interaction, ainsi que sur l’interprĂ©tation du discours, n’oublions pas que la parole articulĂ©e est formĂ©e dans notre cerveau comme un geste moteur. C’est sur le cortex moteur, plus prĂ©cisĂ©ment dans l’aire de Broca, que l’appareil phonatoire est reprĂ©sentĂ©. Ce n’était pas l’objet de ce travail, mais il aurait pu ĂȘtre intĂ©ressant de mettre en parallĂšle des Ă©tudes neuropsychologiques sur la formation des gestes et leurs fonctionnements ainsi que leur reprĂ©sentation socialement codifiĂ©e avec le fonctionnement de la parole et ses codes sociaux, tels que l’exemplifie les phonostyles afin de dĂ©terminer des points de contact. L’imitation vocale fonctionne-t-elle de la mĂȘme maniĂšre que l’imitation gestuelle ? Les neurones miroirs sont-ils Ă©galement impliquĂ©s dans la reconnaissance du ton de la voix comme ils le sont dans la reconnaissance d’un geste ? A quel moment intervient la question du sens linguistique, qui n’est pas du tout localisĂ© au mĂȘme endroit dans le cerveau aire de Wernicke ? Toutes ces questions plus techniques au niveau neurologique mĂ©riteraient un autre travail en soi mais il est intĂ©ressant de les mentionner ici. 183LÉON, P., 1993, Dans ce travail se concentrant sur la spĂ©cificitĂ© de la parole dans les mĂ©dias, nous espĂ©rons avoir pu dĂ©montrer qu’il est possible de distinguer Ă  l’intĂ©rieur d’un mĂȘme genre de discours ou de parole le discours d’information, des styles de parole qui permettent Ă  l’auditeur d’identifier et de dĂ©finir le locuteur par rapport Ă  son contexte linguistique et social, et de le reconnaĂźtre comme un reprĂ©sentant d’un style particulier portant une identitĂ© dĂ©finie. MĂȘme si le genre du discours d’information transparaĂźt plus radicalement que l’identitĂ© de la chaĂźne radio, nous avons tout de mĂȘme pu montrer quelques diffĂ©rences grĂąces Ă  des analyses techniques fines. Le contexte du discours d’information et plus prĂ©cisĂ©ment ici celui de la revue de presse influence dĂ©jĂ  grandement le phonostyle. On pourrait donc s’attendre Ă©ventuellement Ă  ce que deux revues de presse sur deux chaĂźnes diffĂ©rentes se ressemblent plus que tout autre type de discours puisqu’elles participent du mĂȘme genre, et ne dĂ©notent ainsi pas forcĂ©ment l’identitĂ© prosodique de la chaĂźne. De plus, les contraintes de production du discours d’information semblent ĂȘtre identiques par bien des aspects interactivitĂ© faussement » naturelle entre les journalistes en studio, lecture de texte rĂ©digĂ© Ă  l’avance bloquant pour beaucoup la spontanĂ©itĂ© des Ă©changes, discours dirigĂ© vers un tiers absent l’auditeur, emboĂźtement de discours tel que l’exige la revue de presse. Les diffĂ©rences entre les deux chaĂźnes auraient donc peut-ĂȘtre Ă©tĂ© plus flagrantes si l’on ne s’était pas limitĂ© au discours d’information. Mais on peut imaginer que si l’on perçoit des diffĂ©rences, si fines soient-elles, dans un genre trĂšs codifiĂ©, celles-ci ne pourraient ĂȘtre que plus Ă©videntes si l’on prend des Ă©missions oĂč la parole est plus spontanĂ©e, ce qui aurait aussi certainement permis de rĂ©vĂ©ler d’autres caractĂ©ristiques de chacune des deux chaĂźnes. Une autre possibilitĂ© d’analyse, qui n’a pas non plus Ă©tĂ© retenue ici, aurait Ă©tĂ© de comparer la voix des journalistes au micro et hors antenne pour dĂ©terminer Ă  quel point ils adaptent leur voix Ă  une identitĂ© prosodique prĂ©-formatĂ©e suivant la chaĂźne. Le style de parole associĂ© Ă  la prĂ©sentation d’information, dĂ©crit comme trĂšs formel par Hupin et Simon 2007, se retrouve toutefois autant sur La 1Ăšre que sur Couleur 3, mais dans une moindre mesure pour la seconde, expliquant une plus grande proximitĂ© avec son public de par son style lĂ©gĂšrement plus relĂąchĂ©. GrĂące Ă  nos analyses, nous avons d’ailleurs pu confirmer certaines donnĂ©es dĂ©jĂ  dĂ©tectĂ©es par Burger et Auchlin 2007 et Hupin et Simon 2007 sur certaines caractĂ©ristiques du style journalistiques forte mĂ©lodicitĂ©, nombreux accents initiaux qui rendent le style didactique, rythme hachĂ©, coups de glotte, mise en relief du mot plutĂŽt que du syntagme et dĂ©bit de parole moyen Ă  rapide. Les variables prises en considĂ©ration Ă©taient temporelles taux d’articulation, dĂ©bit de parole et dĂ©bit d’articulation, qui a tendance Ă  ralentir lorsque la solennitĂ© augmente, mĂ©lodiques Ă©tendue du registre et agitation mĂ©lodique, des indices d’emphase et d’implication ainsi que de captation de l’audience qui croissent dans la parole publique ou la voix professionnelle, accentuelles proportion de syllabes proĂ©minentes, ainsi que certaines marques d’hĂ©sitations. En comparaison avec le phonostyle de France Info, nous avons aussi pu relever certaines caractĂ©ristiques de l’accent suisse romand, qui ne s’est pas rĂ©vĂ©lĂ©, comme auraient pu le faire penser certains a priori, plus lent que celui de ses voisins. Donc, mĂȘme dans le discours d’information, un genre mĂ©diatique qui uniformise d’une certaine maniĂšre le ton des journalistes sur quelque chaĂźne que ce soit, l’identitĂ© de Couleur 3, une chaĂźne radio de divertissement du service public qui tient Ă  informer qualitativement ses auditeurs – un public Ă©clectique d’une trentaine d’annĂ©es en moyenne – transparaĂźt dans la prosodie de ses animateurs. Ces paramĂštres prosodiques dĂ©bit, mĂ©lodicitĂ©, accentuations forment un phonosytle particulier Ă  la chaĂźne qui lui confĂšre son identitĂ©. Apparemment plus consciente et plus transparente sur ce qu’implique le ton de voix en radio, Couleur 3 se permet d’en jouer presque constamment, installant aussi une distance critique par rapport Ă  elle-mĂȘme et au contenu informatif qu’elle convoie. Une distance tout Ă  fait bienvenue chez un auditeur alternatif et plutĂŽt critique des mĂ©dias. La chronique DĂ©crochages » oĂč sont imitĂ©s surtout Ă  l’aide de la technique radio musique, jingle, tapis et dĂ©formation des voix mais aussi accents linguistiques ou rĂ©gionaux toutes sortes de stations radios, en est un trĂšs bon exemple. Pendant une Ă  deux minutes, les deux animateurs de la matinale font croire aux auditeurs qu’ils sont soit sur une radio jazz, classique, mĂ©tal, une radio rĂ©gionale valaisanne en exagĂ©rant fortement l’accent ou une radio privĂ©e française ou amĂ©ricaine, montrant leur maĂźtrise des phonostyles de chacune de ces chaĂźnes et prouvant ainsi le fonctionnement de l’identification Ă  une chaĂźne radio grĂące Ă  la voix de ses animateurs de la mĂȘme maniĂšre que l’avaient dĂ©jĂ  fait le trio de comiques français les Inconnus dans les annĂ©es 1990 avec leur sketch les radios libres ». Nous retiendrons que Couleur 3 favorise les voix particuliĂšres et permet de forcer les accents rĂ©gionaux pour en jouer. Elle se caractĂ©rise aussi par une agitation mĂ©lodique lĂ©gĂšrement plus Ă©levĂ©e que sur La 1Ăšre et comptabilise un nombre lĂ©gĂšrement infĂ©rieur de syllabes proĂ©minentes, ce qui participe de son ton informel, lĂ©ger et humoristique. Un style de parole qui se rapproche donc par plusieurs critĂšres d’un style informel langue de proximitĂ© se caractĂ©risant, de maniĂšre Ă©tonnante pour une relation entre locuteur et auditeur radiophonique dans un discours mĂ©diatique trĂšs codĂ© comme la revue de presse, par une relation intime » entre les interlocuteurs, une grande libertĂ© thĂ©matique, de l’expressivitĂ© et une certaine improvisation184. Les sources d’informations plus vastes internet, rĂ©seaux sociaux, etc., le vocabulaire familier tutoiement, anglicisme, grossiĂšretĂ©s, et la technique radio utilisĂ©e tapis quasiment constant, jingles rapprochent encore plus clairement Couleur 3 de son public, Ă  la diffĂ©rence de La 1Ăšre qui semble garder une distance polie et respectable avec son auditeur. Car, ce qui surdĂ©termine l’ensemble des interactions mĂ©diatiques qu’elles soient de l’ordre du discours d’information ou non, mĂȘme s’il n’en laisse pas de traces visible, reste finalement l’auditeur. 184SIMON, A-C., AUCHLIN, A., AVANZI, M., GOLDMAN, J-P., 2009,
Larelation d'aide met en présence deux personnes à des places non équivalentes : l'un a la place d'aidé et l'autre d'aidant Les rÎles sont donc bien distincts et
Ancien membre 17/03/2020 Ă  2210 Je respecte ta vision des choses, Ă  dĂ©faut de la partager
 Mon optique est opĂ©rationnelle et vise Ă  comprendre mes contemporains et aussi Ă  les apprĂ©cier. Ce faisant, je comprends Ă©galement mon fonctionnement personnel. Je ne suis pas dans la sanction philosophique, la morale, la dĂ©finition de qui est bien ou mal ou un trip de mĂ©rites ou culpabilitĂ©s, de responsabilitĂ©s ou d'innocence. Je ne juge pas; j'observe et me rĂ©jouis chaque fois que je vois que quelqu'un manifeste des qualitĂ©s qui te sont chĂšres; d'autant plus que je sais qu'il est capable de faire autrement et qu'il le fera Ă  un moment ou un autre. C'est l’universalitĂ© de la rĂ©alitĂ© du monde rĂ©el, que la philosophie abonde dans ce sens ou pas puisque la nature humaine est faite ainsi. Ancien membre 18/03/2020 Ă  0950 il semble que la notion de vertu soit passĂ©e de mode mais la rĂ©alitĂ© qu’elle recouvre est on ne peut plus active, sauf pour les personnes qui pilotent Ă  vue, faisant alternativement de leur prĂ©sence un pĂŽle d’attractivitĂ© ou de rĂ©pulsion
 C’est dans ce champs bipolaire que naviguent les Ă©goĂŻstes et les narcissiques, car lĂ  oĂč devrait s’établir une relation stable et heureuse, ils s’ingĂ©nient Ă  la dĂ©former pour placer la boursouflure de leur ego
 Tout comme on ne choisi pas le mal en tant que mal mais que l’on fasse erreur en le prenant pour un bien, les Ă©goĂŻstes et les narcissiques commettent par abus de leur assurance, cette erreur fatale de prendre leur jugement personnel comme mesure de tous les jugements sur telle ou telle rĂ©alité  Et sans s’en rendre compte ils imposent autour d’eux une norme rĂ©vĂ©rencielle qu’ils dĂ©nient devoir exister chez les autres ou dans le rĂ©el, ce qui complĂšte allĂšgrement l’autosuffisance de leur complexitĂ©, car de ne pas savoir ce que l’altĂ©ritĂ© impose de dĂ©pendance, ils placent entre eux et les autres une pseudo libĂ©ralitĂ© qu’eux seuls ont droit de moduler puisqu’ils en ont codĂ© les entrĂ©es et les sorties
 Il est trĂšs facile de rĂ©futer l’ineptie des impasses de la psychologie des Ă©goĂŻstes et des narcissiques, mais presque impossible Ă  leur faire lĂącher leur os ego prĂ©fĂ©rentiel car le bon sens restrictif qui suffit Ă  leur gouverne est antinomique Ă  toute kĂ©nose et mĂȘme Ă  une mĂ©tanoĂŻa douce
 Ancien membre 18/03/2020 Ă  1104 Ne sens tu pas toi-mĂȘme Ă  quel point ton bon sens personnel est restrictif ? Je te donne un exemple simple Ă  comprendre de l'Ă©goĂŻsme commun Quand on te dis que tu perds ton emploi, tu es nettement plus affectĂ© que quand il s'agit de ton voisin. 💡 Le mĂ©canisme qui est alors mis en Ɠuvre dans ta tĂȘte est le mĂȘme que celui qui va te faire rĂ©server un avantage pour toi et pas pour ton voisin. Ce n'est ni plus ni moins que cela, l'Ă©goĂŻsme. Pas de quoi fouetter un chat, d'Ă©voquer les troubles psy, d'Ă©voquer des normes rĂ©vĂ©rencielles qui seraient autant d'erreurs fatales
 😂 Je passe le matin devant la glace de la salle de bain et je trouve que j'ai encore une bonne gueule malgrĂ© ma soixantaine qui me talonne; c'est grave docteur ? 😇 Ma femme qui est contente du boulot de son coiffeur et qui rentre avec le sourire, je lui dis que son Ă©go est boursouflĂ© ? 😂 Ancien membre 18/03/2020 Ă  1139 citation de Sociable30 "Quand on te dis que tu perds ton emploi, tu es nettement plus affectĂ© que quand il s'agit de ton voisin. Le mĂ©canisme qui est alors mis en Ɠuvre dans ta tĂȘte est le mĂȘme que celui qui va te faire rĂ©server un avantage pour toi et pas pour ton voisin. Ce n'est ni plus ni moins que cela, l'Ă©goĂŻsme." encore une congruence mal Ă  propos, car de se savoir sans emploi est source d’une rĂ©activitĂ© nĂ©cessaire et proportionnĂ©e Ă  son propre devenir, mais ne se trouve en aucun cas ĂȘtre de l’égoĂŻsme, car elle ne va pas jusqu’à nĂ©cessairement envier l’emploi du voisin ni surtout chercher Ă  le lui prendre, ce que l’égoĂŻste moyen ou "supĂ©rieur" est tentĂ© de faire
 Cet exemple comme tant d’autres ne permettant en aucune façon de dĂ©limiter quand et comment un acte est personnellement intĂ©ressĂ© et quand il est franchement d’origine Ă©goĂŻste, ne se trouve ĂȘtre qu’une ultime ressource pour son auteur de se mentir Ă  lui mĂȘme sur ses rĂ©elles capacitĂ©s Ă  ĂȘtre encore dans le coup », forme d’égoĂŻsme tertiaire qui valorise ses acquis et refuse de voir la sagesse des ans comme ce qu’elle est un don dĂ©sintĂ©ressĂ© de soi-mĂȘme aux autres
 Dime 18/03/2020 Ă  1144 J'avais bien dit que le sujet Ă©tait casse-gueule... Ces notions, qui concernent tout le monde, sont bien dĂ©licates Ă  mesurer et Ă  dĂ©battre. L'excĂšs seul peut etre Ă©ventuellement dĂ©battu. Sans compter que le manque cruel de narcissisme ou d'Ă©goisme est probablement plus nĂ©faste pour l'individu que son contraire. Ancien membre 18/03/2020 Ă  1149 Citation de Mimoza 326949 Si tout excĂšs est un dĂ©faut sans jeu de mot c’est que lĂ  oĂč il devient problĂ©matique, le comportement de l’égoĂŻste ou du narcissique aurai pu ĂȘtre reprit et amendĂ©, mais si l'on accepte la pente fatale d’un individualisme ambiant, alors les cas excessifs deviennent de plus en plus nombreux jusqu’à apparaĂźtre comme un des pans de la normalité  L’amour de soi-mĂȘme et l’intĂ©rĂȘt pour son apparence sont naturellement une disposition qui permet de vivre en bonne entente avec les autres, et pour dire vite, ont permis Ă  moult gĂ©nĂ©rations de trouver dans l’amitiĂ© et l’amour les deux finalitĂ©s de la vie, mais dĂšs que ses deux relations se sont vues relativiser par la possessivitĂ© matĂ©rielle et la reconnaissance injustifiĂ©e par certains pouvoirs sociaux ou intellectuels, il s’en suivit une hypertrophie de la personnalitĂ©, appelĂ©e couramment Ă©goĂŻsme et narcissisme
 Ancien membre 18/03/2020 Ă  1326 Bon, ça progresse
 Zeugma commence Ă  Ă©voquer les excĂšs d'Ă©goĂŻsme et de narcissisme; ce qui revient Ă  constater la normalitĂ© de ces traits caractĂ©ristiques quand il ne sont pas exacerbĂ©s. 🙂 Quand Ă  se mentir Ă  soi-mĂȘme, n'est-ce pas de se sentir indemne de ces traits, la tromperie ultime ? Ancien membre 18/03/2020 Ă  1407 Sociable30 nous dit "Zeugma commence Ă  Ă©voquer les excĂšs d'Ă©goĂŻsme et de narcissisme; ce qui revient Ă  constater la normalitĂ© de ces traits caractĂ©ristiques quand il ne sont pas exacerbĂ©s. ?Quand Ă  se mentir Ă  soi-mĂȘme, n'est-ce pas de se sentir indemne de ces traits, la tromperie ultime ?" Comme chacun peut le lire, nous avons lĂ  deux forts beaux cas de confusions intellectives qui se rĂ©sument ainsi 1/ l’auteur nous prĂ©sente la conclusive interprĂ©tation de ce qui n’était que l'apprĂ©ciation d’une reconnaissance d’un Ă©tat de prĂ©fĂ©rence et donc de choix et de dĂ©sir personnels, et l'auteur en faisant de cette vĂ©ritĂ© une possible ouverture Ă  l’erreur qui consiste Ă  faire de ces choix et de ses dĂ©sirs la marque superfĂ©tatoire de sa personnalitĂ©, tente de nous faire prendre un corbeau pour un cygne
 2/Tout le monde aura comprit que l’auteur use de ce glissement sĂ©mantique entre l’affirmation de sa propre dĂ©termination et l’imposition de ses dĂ©terminations abusives, tels sont ceux qui Ă©tant Ă©goĂŻstes et narcissiques ne veulent pas ĂȘtres vu ainsi pour ne pas perdre la facticitĂ© de leur rayonnement
 3/Pour la question posĂ©e in fine Quand Ă  se mentir Ă  soi-mĂȘme, n'est-ce pas de se sentir indemne de ces traits, la tromperie ultime ? » LĂ  c’est encore plus Ă©vident, si une personne ne veux pas succomber Ă  son Ă©goĂŻsme, elle n’en doit pas nĂ©anmoins en reconnaĂźtre la prĂ©gnance, et que de se nier Ă  soi mĂȘme ce terrible dĂ©faut, n’équivaux pas Ă  en rechercher des occasions de le rendre actif pour l’affirmer comme une qualité  C’est tout l’esprit de perversion des Ă©goĂŻstes et des narcissiques qui s’avoueraient tel si nous leur laissions encore le droit d’en jouir, comme l’auteur le dit sans vergogne plus haut dans un de ses pots
 Ancien membre 18/03/2020 Ă  1636 Le droit d'en jouir
 😂 Comme si on pouvait interdire Ă  quelqu'un d'ĂȘtre Ă©goĂŻste ou narcissique. Il s'agit juste, depuis le dĂ©but de ce topic, de se regarder en face, tel que l'on est tous. Cela t'es peut-ĂȘtre insupportable pour des raisons qui t'appartiennent, mais, de mon cotĂ©, ça roule. Je m'aime avec luciditĂ©, cet amour Ă  mon endroit incluant mon regard bienveillant sur mes qualitĂ©s et dĂ©fauts. C'est un sentiment souverain qui Ă©corche le regard de ceux qui se vivent mal et entraine leurs rĂ©criminations. Je les laisse volontiers dans leur enfer de morales, jugements et autres errances par lesquelles ils cherchent Ă  se rassurer quand Ă  leur valeur personnelle. Cet amour de soi rend autosuffisant et cette autonomie attire Ă  soi des gens avec qui on peut partager son trĂ©sor. Fort de cet entourage dans la vraie vie et de cet amour partagĂ©, on est immunisĂ© des rancƓurs exprimĂ©s par ceux qui se sont Ă©garĂ©s en chemin. Ils sont souvent seul; signe d'une thĂ©orie qui ne rejoint pas la pratique
 Ancien membre 18/03/2020 Ă  1659 La vraie devise des Ă©goĂŻstes et des narcissiques ne serait-elle pas Corruptio optimi pessima » si l’on constate que leur singularitĂ© ne repose que dans leur volontĂ© soutenue par l’erreur qu’ils se disent Ă  eux mĂȘme ce qu’ils ne seront jamais, car Ă  vouloir imposer sa personnalitĂ©, n’arrive-t-on pas Ă  en exclure la qualitĂ© premiĂšre, Ă  savoir la capacitĂ© Ă  recevoir l’autre tel qu’il est ? Par suite si nous recevons les Ă©goĂŻstes et les narcissiques tels qu’ils sont, nous ne les rendons pas capables de devenir les rĂ©ceptacles des autres, mais nous leur confĂ©rons le pouvoir de se croire tels qu’ils sont, supĂ©rieurs aux autres », et d’étendre leur domination, ce qui est contraire Ă  l’énoncĂ© Ă©mis plus haut la qualitĂ© premiĂšre de la personnalitĂ© humaine est sa capacitĂ© Ă  recevoir l’autre tel qu’il est
 Pour ce qui est de la solitude choisie ou subit, il ne faut pas se leurrer, la recherche de compagnie trahie bien souvent la solitude d’ĂȘtre seul au fond de soi dans une dĂ©ficience d’empathie, mais passons, si la vie des Ă©goĂŻstes et de narcissiques Ă©taient si pleine d’amour, ils ne se dĂ©fierait pas autant de ce qui les met en dĂ©faut, car l’amour supporte tout et espĂšre tout
 L’égoĂŻsme est un mal qui se cache sous l’apparence d’un bien pour les personnes qui l’on adoptĂ© comme rĂšgle de vie, mais il reste les failles que ce comportement implique, et qui tĂŽt ou tard les rappellent Ă  la rĂ©alitĂ© de leur condition humaine, il est regrettable que ces personnes soient souvent au bord du gouffre et continuent Ă  le prendre pour une simple excavation qu’ils prĂ©tendent passer d’un bon
 La preuve de leur manque d’humanitĂ© est justement de penser trop humain, ou surhumain comme le fit tristement le gai Nietzsche
 la complicitĂ© dans le dĂ©lit va bien aux assassins, mais l'amitiĂ© est rĂ©servĂ© au gens de bien » Proverbe de mon cru
 Ancien membre 18/03/2020 Ă  1743 Bien au contraire, la capacitĂ© Ă  recevoir l'autre tel qu'il est correspond Ă  celle de l'observer dans toute sa dimension et ce qu'il est, comme tout Ă  chacun, sera une mosaĂŻque non rangeable du cotĂ© du bien ou du mal. Ton postulat de dĂ©part sabote ta rĂ©flexion puisque que les narcissiques et les Ă©goĂŻstes n'existe pas; se sont juste des gens comme toi et moi qui manifestent cette facette de personnalitĂ©. Les narcissiques non plus, pour la mĂȘme raison que l'on est pas un narcissique mais quelqu'un qui manifeste, entre autres, cette facette de temps en temps. Tu Ă©voques le sentiment de manque de compagnie pour justifier le besoin d'association mais, quand on s'entend dĂ©jĂ  bien avec soi-mĂȘme, on est dĂ©jĂ  pas seul. 💡 Quand je parle de la solitude qui va souvent de paire avec les tendances intellectuelle masturbatoires d'exploration, vue d'en haut, de l'humain, c'est simplement pour souligner que ces pensĂ©es philosophiques ne sont guĂšre utiles Ă  la rencontre de l'autre parce que dĂ©connectĂ©es du rĂ©el vĂ©cu. L'Ă©preuve de la vie est l'excellent rĂ©vĂ©lateur de son aptitude Ă  la relation et la durĂ©e le juge de paix qui sanctionne son caractĂšre frĂ©quentable ou pas. les Ă©goĂŻstes et les narcissiques qui, en tant que tel, n'existent pas, revendiqueraient, selon toi, le statut de supĂ©rieurs au autres. Mais que fais tu, toi-mĂȘme, qui ne parle pas directement aux gens, vouvoies comme au bon vieux temps, prends un langage imbitable pour le commun des mortels, dĂ©clames des sentences qui sont autant de non dialogues ? N'est-ce pas ta façon de te mettre Ă  part des autres ? Te sentirai tu dĂ©masquĂ© par ce sujet ? Je te laisse y rĂ©flĂ©chir, gent de bien, comme on l'a dit jadis
 😇 Ancien membre 18/03/2020 Ă  1823 Il est facile de vouloir passer sous silence les activitĂ©s des Ă©goĂŻstes et des narcissiques lorsque l’on est l’un d’entres eux et que l’on est dĂ©signĂ© dans le dĂ©tail de cette errance dĂ©sinvolte, mais le rĂ©el est le rĂ©el et la distinction du bien et du mal se trouve toujours lĂ  oĂč ils ne voudraient voir qu’une relative distinction entre deux choix possibles
 Il n’en est rien le bonheur n’est pas accessible aux Ă©goĂŻstes pas plus qu’aux narcissiques car ils ont usĂ© jusqu’à la corde leur volontĂ© et ne peuvent plus se rendre disponibles gratuitement aux autres
 Ne passons pas sur le fait que l’égoĂŻsme et le narcissisme ne soient que dans les actes mais jamais un l’état psychique de telle ou telle personne, cette erreur est comme toutes les autres elle ne cherche qu’à dĂ©douaner l’auteur de sa propre responsabilitĂ© et de son entĂȘtement signe si il en est, qu'il est un Ă©gocentrique arrivĂ© Ă  son dernier stade de dĂ©nie du rĂ©el Être bien avec soi-mĂȘme ne remplacera jamais ĂȘtre en recherche du bien d’autrui et dans le cas des Ă©goĂŻstes et des narcissiques, c’est mĂȘme le contraire qui arrive, puisqu’ils se refusent Ă  prendre en compte le bien d’autrui pour arriver Ă  leur propre bonheur, ils se contentent des Ă©claboussures du bonheur des autres
 La rĂ©flexion philosophique qui est mienne part du rĂ©el et retourne au rĂ©el, pas comme celle de l’auteur qui capture que ce qu’il estime nĂ©cessaire pour Ă©tayer sa cause perdue d’avance et veut sursoir Ă  la responsabilitĂ© sociale de ses dires dans l’éloge qu’il fait de l’égoĂŻsme ou du narcissisme
 Parler sans s’adresser par tutoiement et avec distance signifie que l’on ne peut pas rejoindre l’autre dans sa position tant il est enfermĂ© dans une suffisance de lui mĂȘme, et surtout pas que l’on est insensible Ă  la dĂ©tresse qui l'animera sitĂŽt qu'il regardera son impasse en face
 Comment en contradiction avec lui mĂȘme il nous prĂ©sente le recul que nous devrions tous avoir face au Ă©goĂŻstes et aux narcissiques, juste par cette phrase Te sentirai tu dĂ©masquĂ© par ce sujet ? » c'est plutĂŽt lui qui atteint sa limite de rĂ©sistance... Les Ă©goĂŻstes ne sont donc pas frĂ©quentables et les narcissiques de drĂŽles d’oiseaux bigarrĂ©s qui paradent en cherchant comment imposer leur fatuitĂ© aux autres, parfois l’on disaient d’eux les vieux beaux sont de sortie » quand aux terrasses des cafĂ©s ils se pavanaient pour attirer les plus crĂ©dules sous leur Ă©dredons, aujourd’hui ils postent des messages sur des sites ou la tolĂ©rance leur laisse encore l’illusion qu’ils ont une chance de lever quelques cuisses moins ridĂ©es que les leurs
 Dime 18/03/2020 Ă  1937 Eh bien dites donc ! je me doutais que derriere le plaisir que vous retiriez de vos joutes verbales s'insinuaient petit a petit une feroce bataille dÂŽego qui devait immanquablement tourner a lÂŽagressivitĂ©, Ancien membre 18/03/2020 Ă  1938 Citation de Zeugma [327000]Parler sans s’adresser par tutoiement et avec distance signifie que l’on ne peut pas rejoindre l’autre dans sa position tant il est enfermĂ© dans une suffisance de lui mĂȘme, et surtout pas que l’on est insensible Ă  la dĂ©tresse qui l'animera sitĂŽt qu'il regardera son impasse en face
 Le problĂšme, c'est que je n'ai pas l'exclusive du traitement et que, le plus souvent, tes interventions marquent la fin des topics sur lesquels tu interviens. L'as tu remarquĂ© ? Si on te rĂ©pond comme je l'ai fait, il s'ensuit une diarrhĂ© alambiquĂ©e Ă  dĂ©coder dictionnaire en main. Ta hauteur de vue n'es mĂȘme plus en mesure de considĂ©rer "Te sentirai tu dĂ©masquĂ© par ce sujet ?" comme une simple question Ă  mĂ©diter dans ton coin pour en tirer quelque chose d'utile pour toi et tu en fais une rĂ©thorique. J'espĂšre que tu aimes te relire; cela augmentera le nombre de tes lecteurs
 😂 Tu as raison sur un point J'ai atteint ma limite. Non pas de rĂ©sistance mais parce que je suis conscient de ma part de sadisme que j'assume autant que celle d'Ă©goĂŻsme et de narcissisme. J'ai pris plaisir Ă  te piquer au sujet te ton Ă©tat de solo. C'Ă©tait par sadisme parce que je sais bien et depuis le dĂ©but de nos Ă©changes que ton profil psychologique ne permet pas une rĂ©flexion lĂ  dessus. C'est donc par pur sadisme que je me suis fendu de cette pique. Je l'assume comme le reste mais il convient pour moi de l'administrer afin que cette rĂ©crĂ©ation du net n'imprime pas de comportement dĂ©favorable de ma part dans la vraie vie. C'est pourquoi, puisque tu ne "soignera" ni mon Ă©goĂŻsme, ni mon narcicisme, je vais battre en retraite pour ne pas, qu'en plus d'ĂȘtre vain au sujet de ces deux dĂ©fauts, tu excites en moi un sadisme dans lequel je pourrai me complaire. Je te remercie nĂ©anmoins pour le portrait qui ressort de ma personne et qui me plaĂźt beaucoup. J'adore qu'on me prenne pour un sale con; je kiffe ! 😍 Ancien membre 18/03/2020 Ă  2014 Citation de Mimoza 327018 Sujet glissant , tu l'as dit toi mĂȘme . DĂ©fendre le bien commun n'a rien d'Ă©gocentrique . Jstophe fait dans son post initial la quasi parfaite description du pervers narcissique , autrement dit , d'un ĂȘtre Ă  l'Ă©gocentrisme exacerbĂ© et dĂ©nuĂ© de tout affect . L'idĂ©e prĂ©conçue et persistante , sur les rĂ©seaux sociaux , veut que "le dernier qui parle a forcĂ©ment raison" . C'est un choix Ă  suivre - ou pas . Ancien membre 18/03/2020 Ă  2022 RIDICULE en tous points, l’égoĂŻste comme je le disais au dĂ©but, n’est pas digne de respect ni des autres ni de lui-mĂȘme, puisqu’il ignore sa vraie nature, mais pas grave, quand un Ă©gotiste Ă©goĂŻste et un narcissique sur le dĂ©clin atteint sa lente agonie et lui rappelle comme la piqĂ»re d’un vaccin que son insolence peut tout de mĂȘme profiter Ă  ceux qui le lierons et le rejetterons pour ce qu’il est, cela excusera qu’il se dĂ©file comme une mauviette
 Ce qui ressort de bon dans cet Ă©change, c’est que celles et ceux qui se trouverons en prĂ©sence de personnes Ă©goĂŻstes ou narcissiques seront prĂ©venus et pourrons Ă©viter de se mĂ©prendre sur ces ĂȘtres qui sont tout entier imbus d’eux mĂȘmes dans leur carcans de nĂ©gativitĂ© destructrice
 La malhonnĂȘtetĂ© intellectuelle et la forfanterie du dernier post de Sociable30 devrait interroger les modĂ©rateurs de ce site qui a toujours prit soin de ces membres normaux », car la tolĂ©rance doit avoir la sagesse de regarder les cas ou l’intolĂ©rance est cachĂ©e dans les publications des personnes qui se mentent Ă  elles mĂȘmes et aux autres
 Gargouille 18/03/2020 Ă  2120 Bonsoir, Sujet interessant, joute verbale riche et propos qui dĂ©gĂ©nĂšrent en attaques personnelles plus qu'en confrontations d'idĂ©es. Merci de vous recentrer sur le sujet et d'Ă©viter les mises en cause ciblĂ©es ou individuelles. Merci de vos avis mesurĂ©s ne s'Ă©rigeant pas en vĂ©ritĂ©s absolues car en la matiere, rien n'est vrai, que ce que l'on ne dit pas. Bonne soirĂ©e; Xavier pour la ModĂ©ration Xavier Un orage dans la tĂȘte, une tempĂȘte dans le coeur, un ouragan dans le boxer
 et un peu de vague Ă  l’ñme
 Ancien membre 18/03/2020 Ă  2133 Doit-on vous lire Xavier avec la certitude que tout ce qui a Ă©tĂ© dit sur ce sujet mĂ©ritait d’ĂȘtre dit ou bien que la mesure de la tolĂ©rance a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e de part et d’autre dans nos posts ? Car je vous cite Merci de vos avis mesurĂ©s ne s'Ă©rigeant pas en vĂ©ritĂ©s absolues car en la matiĂšre, rien n'est vrai, que ce que l'on ne dit pas. » La vĂ©ritĂ© doit-elle donc ĂȘtre relativisĂ©e jusqu’à l’édulcoration dans un sujet aussi grave » qui mĂ©ritait un dĂ©bat de fond ? Gargouille 19/03/2020 Ă  0114 Bonsoir, L'Ă©change est interessant en bien des points sur le fond. La forme parfois dogmatique, le ton quelques fois pĂ©remptoire pourrait laisser penser que vous Ăštes dĂ©tenteurs chacun de votre cotĂ© de l'oeilleton de la mĂȘme longue vue. Vous avez pourtant chacun la votre, et vos propos s'exprime au travers de ces derniĂšres et ne reflĂštent donc que vos avis. Il pourrait y en avoir d'autres... L'expression de vos interventions gagnerait Ă  faire davantage Ă©tat du caractĂšre individuel et donc partial de ce qui n'est qu'un avis, une position, la votre. En d'autres termes, il y a une diffĂ©rence entre "c'est comme ça" et "je pense que c'est comme ça". Par ailleurs, vos diatribes et autres provocations distillĂ©es au sein de vos Ă©changes de ping - pong verbal sont insupportables pour bon nomdre d'entre nous et nuisent Ă  la clartĂ© du dĂ©bat et au respect de la thĂ©matique, ce qui a motivĂ© mon rappel. Recentrons-nous donc sur le sujet trĂšs interessant proposĂ© par Jstophe... Merci et bonne soirĂ©e. Xavier Xavier Un orage dans la tĂȘte, une tempĂȘte dans le coeur, un ouragan dans le boxer
 et un peu de vague Ă  l’ñme
 Ancien membre 19/03/2020 Ă  0740 Xavier, et donc la modĂ©ration de ce site, avez toujours su reprendre les personnes qui par excĂšs de passions verbales, usent de leur droit de rĂ©ponse comme d’une tribune pour rĂ©pandre certaines erreurs, mensonges, voir mĂȘme injures, c’est pourquoi je suis encore des vĂŽtres, car un site de le libre parole prend et assume le risque qu’implique la mise en commun des paroles
 si nous considĂ©rons l’aspect uniquement informatif et objectif, les Ă©changes ne seraient pas plus passionnĂ©s que des bulletins mĂ©tĂ©o, mais il y a la part subjective de nos participations, qui elles reflĂšte notre recherche intĂ©rieure de vĂ©ritĂ©, et entraĂźne parfois une forme d’expression animĂ©e »  ici le sujet proposĂ© n’était pas uniquement cause de contradiction mais opposait deux conceptions inconciliables des aspects narcissique et Ă©goĂŻste de la personnalitĂ© humaine, et comme en toute opposition, il y a un point de saturation qui ne se rĂ©sorbe qu’avec difficultĂ©, voir impĂ©tuosité  De cette constatation je ne prend pas excuse pour minimiser les diatribes de mes interventions, mais le dĂ©bat doit savoir assumer ces moments de tension, et tant que le fond reste lisible, je rejettes autant que je peux ces moments, mais lorsque le sens mĂȘme de la pensĂ©e exprimĂ©e se trouve corrompue par la subjectivitĂ© nĂ©gative de l’auteur-e, alors le ton change Ă  mon grand regret
 Merci encore de votre intervention et soyez assurĂ© que vos efforts, pour garder ce site viable pour une recherche de vĂ©ritĂ©, nous sont trĂšs prĂ©cieux
 Ancien membre 19/03/2020 Ă  0946 Citation de Gargantua [327106]L'expression de vos interventions gagnerait Ă  faire davantage Ă©tat du caractĂšre individuel et donc partial de ce qui n'est qu'un avis, une position, la votre. En d'autres termes, il y a une diffĂ©rence entre "c'est comme ça" et "je pense que c'est comme ça". Ce que je constate, c'est que le rĂ©sultat de ne dĂ©battre qu'avec une seule personne sur un topic finit souvent par une confiscation du sujet. Le topic perd sa dimension collective pour devenir un ring et sa dimension collective s'Ă©teint parce que l'ambiance qui s'instaure n'est plus propice Ă  une rĂ©flexion appaisĂ©e. J'y ai une part de responsabilitĂ©. Maintenant, je te pose sĂ©rieusement la question Comment prĂ©venir, Ă©viter, dĂ©samorcer ce mĂ©canisme ? Ancien membre 19/03/2020 Ă  1207 Citation de Sociable30 327020 Post Ă©clairant , s'il en fallait - d'oĂč l'urgente nĂ©cessitĂ© de rappeler que les forums en particulier et le net en gĂ©nĂ©ral n'ont pas vocation Ă  servir d'exutoire oĂč exercer ses travers , au prĂ©texte fallacieux de s'en prĂ©munir dans le rĂ©el . le sadisme ordinaire - Ancien membre 19/03/2020 Ă  1343 C'est bien pour cela que je fais amende honorable
 Tu es capable d'en faire autant ? Ancien membre 19/03/2020 Ă  1652 Bonjour, Pour en revenir au sujet, je crois qu'on fait malheureusement un faux procĂšs Ă  ce Narcisse et que le sens moderne/contemporain n'a plus rien Ă  voir avec l'acception de la mythologie. Le psychologie malheureusement a repris le terme pour parler d'une personne clairement tournĂ©e vers elle-mĂȘme, quelqu'un de vĂ©ritablement Ă©goĂŻste en fait. Voila une Ă©mission que j'Ă©coutais pendant l'Ă©tĂ© 2018 oĂč je decouvrais nĂ©cessaire quelque part d'ĂȘtre un peu "narcissique" pour se reconnaitre soi-mĂȘme, comme nous sommes et ĂȘtre bien dans le monde actuel. C'est un spĂ©cialiste du mythe qui en parle. Cela avait modifiĂ© ma perception du terme. Ancien membre 19/03/2020 Ă  1806 dans un monde qui va mal faire des choses mauvaises cela fait ton sur ton, c'est en effet trĂšs joli... Ancien membre 19/03/2020 Ă  1809 Merci Ă  toi , Lolanette , de replacer le Mythe de Narcisse dans son cadre je vais me coucher moins bĂȘte , ce soir . Le bon dosage en tout est garant d'un bon esprit . J'ai fait le distingo avec la description initiale qui , elle , s'attache Ă  une pathologie , en effet . Je prendrais le temps d'Ă©couter , merci Ancien membre 19/03/2020 Ă  1824 Belle trouvaille, Lolanette. 👍 J'ai Ă©coutĂ© "Narcisse accusĂ© non coupable" En rapport avec cette facultĂ© Ă  se voir tel qu'on est, le poĂ©te Ă©crit "Malheureux celui qui se dĂ©tourne de ses profondeurs et qui veut se retrouver autre part. Le jour vient pourtant oĂč il rentre en soi-mĂȘme. Alors, il trouve le foyer de son cƓur Ă©teint, plein de cendres froides." Le commentateur met l'index sur un "moralisme sacrificiel", une "densification normative" qui tendent Ă  nous faire passer pour du "non vivant", "des mĂ©caniques". Hors, le vivant est dans toute sa dimension et "respecter la vie en nous" est aussi de constater notre vivant, Ă©galement dans "nos insuffisances". Mon avis est que cela n'est pas possible si on dĂ©signe le coupable narcissiste des autres, qui n'en seraient pas atteint. MĂȘme chose concernant l'Ă©goĂŻsme. Ce sont des traits qui nous sont communs et le nier Ă©teint "le foyer de son cƓur", c'est Ă  dire "le rapport vivant avec son existence entiĂšre". Gargouille 19/03/2020 Ă  2208 Bonsoir, "Maintenant, je te pose sĂ©rieusement la question Comment prĂ©venir, Ă©viter, dĂ©samorcer ce mĂ©canisme ?" Petite rĂ©ponse adressĂ©e Ă  la collectivitĂ© en respectant les consignes donnĂ©es, clamĂ©es, rabachĂ©es... En se taisant et en Ă©vitant de rĂ© enchĂ©rir systĂ©matiquement ! RĂ©pondre Ă  la polĂ©mique par la polĂ©mique et aux attaques personnelles par une riposte pas toujours proportionnĂ©e n'apportera jamais rien au dĂ©bat. Le seul CrĂ©do est le sujet, la thĂ©matique... pas les digressions vellĂ©itaires ! Mais il me semble que nous avons dĂ©jĂ  eu cette discussion
 Dans cette histoire et pour clore mon rappel, je nous invite Ă  reflĂ©chir tous et chacun sur notre propre degrĂ© de narcissisme et/ou d'Ă©goisme. Bonne soirĂ©e Ă  tous Xavier Xavier Un orage dans la tĂȘte, une tempĂȘte dans le coeur, un ouragan dans le boxer
 et un peu de vague Ă  l’ñme
 Ancien membre 19/03/2020 Ă  2228 Citation de Gargantua [327232]Mais il me semble que nous avons dĂ©jĂ  eu cette discussion
 Oui, et mon illustration qui mettait en Ă©vidence qu'en cas d'accident routier, il faut savoir faire la diffĂ©rence entre qui le provoque et qui en est victime, n'a pas reçu de rĂ©ponse de ta part
 De plus, ne pas rĂ©pondre quand on est attaquĂ© serait facilitĂ© par la modĂ©ration si elle suprimait les attaques, m'est avis. Un exemple ici qui reste alors qu'il s'agit pourtant d'insulte caractĂšrisĂ©e 326944 J'en ai d'autres mais on ne va pas y passer la nuit
 Bref, en rĂ©flĂ©chissant sur ce que je pouvais faire de mon cotĂ© pour limiter les dĂ©rives, j'ai dĂ©cidĂ© de laisser passer 24h aprĂšs lecture des messages vindicatifs avant de rĂ©pondre. Un temps mis Ă  contribution pour prendre du recul, permettre Ă  la modĂ©ration de faire son travail, dĂ©cider posĂ©ment s'il y a lieu de rĂ©pondre ou pas. Ancien membre 20/03/2020 Ă  0843 Nous parvenons Ă  faire correspondre la plupart du temps notre instinct de survie avec l’indispensable prĂ©sence des autres personnes, c’est pourquoi il existe encore en chacun de nous un Ă©lan de gĂ©nĂ©rosité  Ce qui peut se produire au court d’une vie singuliĂšre, c’est un cloisonnement entre cet instinct de survie et la nĂ©cessitĂ© de partager et d’échanger avec les autres, ceci se produit pour deux raisons 1/ l’individu qui est sollicitĂ© depuis son enfance Ă  une recherche d’autonomisation financiĂšre, caractĂ©rielle, intellectuelle et de responsabilisation politique et sociale, fini par opposer en lui son instinct de survie et sa dĂ©pendance au autres
ce qui produit l’égoĂŻsme ambiant de nos sociĂ©tĂ©s. 2/ la reconnaissance d’une normalitĂ© dans une sociĂ©tĂ© qui va de plus en plus vite dans la reconnaissance visuelle des signes efficaces et pratiques, projette en nos imaginaires des stĂ©rĂ©otypes de supĂ©rioritĂ© esthĂ©tique et comportementale, celle ou celui qui se laisse enfermer dans cette apparence efficiente devient narcissique
 Il est facile de justifier aprĂšs coup que c’est la vie elle mĂȘme qui nous fait prĂ©fĂ©rer notre bien Ă  celui d’autrui et nous faire aduler notre apparence comme signe de notre parfaite maĂźtrise » de nous mĂȘme, reste que la confusion entre l’instinct de survie et la reconnaissance des autres Ă  notre Ă©gard, avec le renfermement Ă©gocentrique n’est apparemment pas encore vu comme une confusion
 longtemps et maintenant une aide Ă  domicile vouvoyer une personne aidĂ©e, ou mĂȘme l’inverse, parce qu’on est dans une relation professionnelle « Ne pas s’interdire de rĂ©flĂ©chir » Ainsi, le bon sens doit l’emporter. Ceci dit, en aucun cas, l’aide Ă  domicile ne doit prendre l’initiative du tutoiement. Mais si la personne
Cet article a Ă©tĂ© publiĂ© il y a 7 ans 4 mois 24 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus Ă  jour. Les informations proposĂ©es sont donc peut-ĂȘtre expirĂ©es, les commandes ne sont peut-ĂȘtre plus un dĂ©bat bien français, puisque presque exclusif Ă  la langue française, que je rumine dans ma tĂȘte suite Ă  deux Ă©vĂšnements l’entrĂ©e en vigueur des nouvelles rĂšgles pour la Police Nationale et j’insiste sur les majuscules, merci maitre Eolas, et ma rĂ©cente prise de contact avec un potentiel futur employeur. J’explique. Je tiens Ă  dire que je ne suis ni linguiste, ni expert, je ne suis qu’une personne bizarre qui a appris Ă  aimer la langue française aprĂšs ĂȘtre sorti de l’école », et qui apprĂ©cie un peu plus chaque jour ses subtilitĂ©s, et dĂ©plore Ă  quel point elle souffre avec les nouvelles gĂ©nĂ©rations. Tutoyer, vouvoyer. GĂ©nĂ©ralement, on vouvoie une personne adulte qu’on ne connaĂźt pas, ou qui, dans le cadre de l’entreprise par exemple, est bien plus haut perchĂ© dans l’organigramme. A mettre sur le compte de la politesse. On tutoie un enfant, un ami, un membre de la famille. Justement, on parle de familiaritĂ©. Je vous laisse regarder dans le dictionnaire, vous comprendrez mieux. Bien, mais toutes ces conventions sont transmises par notre Ă©ducation, qui se fait avant tout dans le monde physique. Dans le monde numĂ©rique cependant, il n’est pas rare de tutoyer le premier inconnu venu sur un forum, un rĂ©seau social, les commentaires d’un blog, bref, tout espace d’échange. Souvent, tutoyer quelqu’un qu’on ne connaĂźt pas est pris comme une agression, un manque de respect, du moins dans le monde physique. Mais est-ce pour autant vrai, alors que le numĂ©rique, qui nous prend une part de notre temps de plus en plus importante, nous pousse Ă  modifier nos conventions, jusque dans le monde physique ? Avant de rĂ©pondre plus avant sur le cas français, j’aimerais faire un rapide Ă©tat des lieux, et des parallĂšles avec notre belle langue que j’affectionne. Tutoyer n’existe pas en anglais, le you » signifie indiffĂ©remment tu » et vous », singulier et pluriel. Ou plutĂŽt devrais-je dire il n’existe plus, car en vieil anglois, le pronom Thou » Ă©tait souvent utilisĂ© dans ce cadre. Les espagnols et les italiens ont un pronom dĂ©diĂ© Usted et Lei respectivement, qu’ils conjuguent Ă  la troisiĂšme personne du singulier. Étonnant quand on sait que certaines personnes, par politesse le sujet de dĂ©part, s’adresseront Ă  vous Ă  la troisiĂšme personne Comment il va ? » vous demandera une personne probablement d’un certain age, pour ne pas dire d’un age certain. Si je ne dis pas de bĂȘtise, les allemands utilisent la troisiĂšme personne du pluriel. Pour les autres langues, je vous laisse lire la fiche Wikipedia qui va bien. D’ailleurs, il est courant pour une personne, typiquement anglophone de naissance, de se mettre Ă  vous tutoyer naturellement, car elle apprendra d’abord que you » se traduit tu ». Rien d’irrespectueux, d’impoli, juste une maladresse de traduction. Nos cerveaux sont joueurs. Et ce n’est pas limitĂ© aux anglophones, j’ai eu l’occasion de travailler avec des suĂ©dois, des thaĂŻlandais, et tous ont du mal Ă  saisir ce vouvoiement les premiers temps. Tout le monde pourra regarder ce qu’il fait, aussi bien dans le numĂ©rique que dans le physique, et quand je vais dĂ©crire mon cas, j’espĂšre que vous serez surpris. Sur Twitter, je vais probablement tutoyer directement des personnes comme Korben ou Bluetouff, mais je vais vouvoyer Bernard pivot. Je n’ai pourtant pas moins de respect pour les premiers que pour le dernier. Je ne cherche pas non plus une plus grande familiaritĂ© pour les uns, ou plus de politesse que les autres. En fait je ne me suis jamais posĂ© la question. Plus Ă©trange, si un jour je viens Ă  les rencontrer physiquement au dĂ©tour d’une convention par exemple, je les vouvoierais probablement. Sur un forum, rares sont les fois oĂč je vouvoie une personne, sauf si cette personne commence par me vouvoyer. Parce qu’au-delĂ  de garder un mĂȘme niveau de dialogue, si la personne cherche par le vouvoiement Ă  me montrer du respect, de la politesse, il est tout naturel et presque obligatoire de rendre ce respect, cette politesse. Pourtant, quand je tutoie d’entrĂ©e, rien dans mon esprit ni dans mes mots ne cherche Ă  tĂ©moigner un manque de respect. Je parlais de contact pour un futur emploi, et la personne, qui est pourtant pratiquement tout en haut de l’échelle de l’entreprise avec laquelle j’ai Ă©tĂ© mise en contact. Et cette personne m’a adressĂ© la parole directement en me tutoyant, et j’ai rĂ©pondu en vouvoyant. En suis-je offensĂ© pour autant ? Non, car il y a quelque chose de vital le contexte. C’est trĂšs vaste comme concept, car le contexte peut aussi bien dĂ©signer la forme du tutoiement, quand il est Ă©crit, le ton quand la discussion est orale, les gestes quand il y en a, l’influence de la hiĂ©rarchie pour reprendre mon cadre de l’entreprise. Revenons aux Ă©volutions amenĂ©es par le numĂ©rique, et en particulier Twitter. Pourquoi ? Le relatif anonymat procurĂ© par les espaces en ligne introduit une forme de familiaritĂ©, car tout le monde peut ĂȘtre n’importe qui. Et le nombre de caractĂšres pousse Ă  aller Ă  l’essentiel. Il est donc courant de se tutoyer tout en Ă©tant de parfaits inconnus. Faut-il penser que les Twittos sont donc dĂ©nuĂ©s des notions de respect et de politesse ? Non, car comme j’ai dit, le contexte de l’anonymat et de la contrainte des messages limitĂ©s en taille pousse Ă  ce comportement. Il ne faut donc par dĂ©faut jamais se sentir attaquĂ© par un tutoiement. Je ne dis pas que tu vas bien ? » et t’es un gros con » doit ĂȘtre traitĂ© de la mĂȘme maniĂšre, lĂ , on touche simplement au contenu, plus au contexte. Pour reprendre le sujet, si le premier contact peut paraĂźtre trĂšs familier dans le contexte d’un recrutement, les messages par mail, eux, sont plus reprĂ©sentatifs d’un tutoiement qui peut ĂȘtre respectueux. Dans un mail, on a la place de dire bonjour, de dire bon weekend, il est donc plus facile d’ĂȘtre Ă  l’aise quand on vous tutoie. Pour en revenir au monde physique, je vous invite Ă  vous rendre dans un restaurant dit routier, et Ă©couter les conversations. Vous verrez que souvent, tout le monde se tutoie, alors mĂȘme que personne ne se connaĂźt. Je suis magasinier de formation, et moi-mĂȘme je me suis pris Ă  tutoyer des camionneurs Ă  peine rencontrĂ©s, quand j’ai mis plusieurs mois Ă  tutoyer certains collaborateurs avec qui je discutais pourtant tous les jours. Ai-je pourtant moins de respect pour les uns que les autres ? Ai-je l’intention d’ĂȘtre moins poli ? Non, dans ce contexte, tutoyer permet d’installer une forme de familiaritĂ© qui permet de se sentir Ă  l’aise, et rend les Ă©changes plus simples, plus fluides, plus efficaces. Un sentiment qu’on pourrait traduire sur les rĂ©seaux sociaux par on est une grande famille d’internautes ». Encore qu’ĂȘtre internaute implique bien plus que de se balader sur Facebook ça c’est surfer sur un seul site web, un internaute, c’est bien plus que ça. Mais je digresse. Doit-on donc se laisser tutoyer Ă  tout bout de champ plus souvent dans le monde physique qu’auparavant ? Non, mĂȘme si les policiers rĂąlent comme des gamins Ă  qui on confisque un jouet plus sur le matricule il est vrai, nous avons cette distinction de respect, de politesse, et de dignitĂ© qu’est le vouvoiement, et je pense que tout le monde devrait au moins s’en souvenir, voir l’apprendre pour les plus demeurĂ©s. Non pas qu’il soit dĂ©placĂ© par la suite de tutoyer une personne qu’on connaĂźt Ă  peine, mais lĂ  encore il convient d’analyser le contexte avant de prendre sa dĂ©cision. Vous ne me connaissez pas, si vous me tutoyez tout en restant correct, je n’aurais aucun problĂšme. Mais d’autres le prendront peut-ĂȘtre mal, avec pourtant la mĂȘme me suis senti agressĂ© par des policiers qui n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  me tutoyer d’emblĂ©e, quand des gendarmes ayant les mĂȘme besoins se sont adressĂ©s Ă  moi en me vouvoyant, me laissant une bien meilleure impression. Vouvoyer permet souvent, du moins dans nos contrĂ©es avec l’éducation qu’on reçoit gĂ©nĂ©ralement, de ne blesser personne quand bien mĂȘme c’est involontaire. Ceci dit si l’on vous tutoie, rĂ©flĂ©chissez un peu avant de prendre ça pour une attaque. Nous avons tous la chance de disposer de cette nuance qui est utile aussi bien dans le monde physique que dans le monde numĂ©rique. Il serait dommage de s’en passer.
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  • qu implique le tutoiement dans une relation